lundi 7 janvier 2013

Aline - Regarde Le Ciel



C'est aujourd'hui que sort le premier album de 2013 que j'attendais le plus! Regarde le ciel, premier effort d'Aline, anciennement Young Michelin, ex-vainqueur du concours CQFD en 2010.
Et le moins que je puisse dire c'est que je ne suis pas déçu c'est une vraie merveille pop, sans le moindre défaut ou titre faiblard, bref une vraie réussite de pop indé délicate et mélancolique, à la française en plus s'il vous plait.
L'album démarre avec un chouette titre instrumental qui fait énormément penser à du Cure à la Française, autour d'un motif de guitare qui reste dans notre tête dès la première écoute.

Puis c'est un titre déjà connu des fans qui suit, le tube "Je bois et puis je danse" parfaite synthèse pop de soirées que l'on a tous et toutes vécu au moins une fois dans sa jeunesse: "ce soir je dormirai par terre, au milieu des limaces je me traine...." bref un titre entraînant aux paroles futées, et qui comme son nom l'indique donne une furieuse envie de danser, et de boire, avec modération bien sûr!

S'ensuit un de mes morceaux préférés de l'album, le "Johnny Marrien" "Maudit Garçon" avec un riff de guitare signé Arnaud Pilard, de toute beauté, du calibre de celui de Girlfriend in a Coma des légendaires Smiths.

Puis vient le titre "Teen Whistle" datant de l'époque Young Michelin mais s'intégrant parfaitement au son et à l'esthétique de l'album, là encore une réussite, avec toujours ces guitares cristallines, ses rythmiques nerveuses et cette irrésistible montée en puissance, il n'y a pas à chipoter, Romain Guerret est un putain de songwriter et ses compositions teintées de mélancolie frappent en plein coeur.
Vient ensuite le deuxième single de l'Ep d'Aline sorti en mai 2012, "Deux Hirondelles" titre dynamique et accrocheur qui donne une furieuse envie de siffloter.

Suit la délicate "Il faut partir" qui rend hommage à la délicate voix de Romain Guerret qui évoque celle d'un cousin pas si éloigné d'Etienne Daho.
Puis vient un titre déjà paru sur le maxi de Young Michelin "Pop at summer", "Elle et moi" qui pourrait prétendre à une place sur n'importe quel album des Smiths ou sur le label Sarah Records.
Encore un autre titre smithsien avec "Elle M'oubliera" avec encore une fois un riff mémorable signé Arnaud Pilard.

Les marseillais enchaînent avec "Voleur", jolie comptine pop qui une fois rentrée dans votre tête, n'en sortira plus tant elle est entêtante.
On retourne à un titre sonnant comme du Cure avec "Obscène" et sa guitare rythmique nerveuse et incisive.

Vient ensuite selon moi le deuxième somment du disque, le morceau qui donne son titre à l'album, "Regarde le ciel" avec son envolée lyrique et son riff de guitare somptueux.
L'album se clot sur une reprise plus lo-fi de l'instru "les Copains" par Anne Laplantine, et qui n'a qu'un seul effet: nous donner l'immédiate envie de rappuyer sur le bouton play de la platine.
Vous l'aurez compris 2013 sera l'année d'Aline!


dimanche 2 décembre 2012

Le Palmarès de Marco

Comme souvent en fin d'année on fait le bilan de l'année écoulée et on se remémore les albums/chansons/concerts.....etc, qui nous ont marqué.
Voici donc ce que j'ai retenu de l'année 2012

Albums:

1)Nada Surf-The Stars are indifferent to astronomy
pourtant sorti en début d'année, c'est sans conteste l'album que j'ai le plus usé cette année
Rien d'extraordinaire dans cette galette, mais elle a toujours pour moi un goût savoureux de reviens-y!

2)The Vaccines-Come of age
J'aurais pu citer les branchés Alt-J mais j'ai souhaité récompensé ce deuxième album des Vaccines qui signent un album pop convaincant et franchissent haut la main le cap du deuxième album

3)Benjamin Biolay-Vengeance
L'album que j'ai écouté le plus ces dernières semaines....une qualité de songwriting et de production encore ahurissante

Concert:

Nada Surf au Krakato de Bordeaux (Février 2012)
Un groupe généreux, un live énergique, de bonnes pop songs, bref un très bon moment

Singles:

1)Blur-Under the westway
une ballade somptueuse du meilleur groupe anglais de ces vingt dernières années

2)The Vaccines-Teenage Icon
Rien que pour le refrain "I'm no teenage icon, I'm no Frankie Avalon..."

3)Passion Pit-Take a walk
Cette ritournelle electro-pop m'est restée dans la tête pendant tout l'été

Espoir 2013:

Aline: leur premier album est prévu pour début Janvier on y retrouvera leur tube "Je bois et puis je danse", fans des Smiths et de la pop française eighties des "jeunes gens möderners" ce groupe est fait pour vous!

Sur ce, bonnes fêtes à toutes et à tous et rendez vous en 2013!
Cheers! Marco


dimanche 21 octobre 2012

Richard Hawley Live @ Krakatoa Bordeaux 20/10/12



Banane à la Gene Vincent, cuir à la Elvis, lunettes à la Buddy Holly, c'est dans un look résoluent fifties que débarque l'anglais Richard Hawley sur la scène bordelaise étape de sa tournée française.
Accompagné d'un guitariste, bassiste, batteur et clavier il va nous enchanter pendant 1h30 de sa voix de crooner et de son jeu de guitare.
Il démarre son set par un titre extrait de son dernier album sorti cette année "Standing at the sky's edge", titre plus électrique que ceux de son répertoire habituel mais qui signe une entrée en matière magistrale.
J'ai découvert cet artiste par le biais de l'album Truelove's Gutter sorti en 2009 qui est peut-être pour mois le meilleur album de cette année. De ce chef d'oeuvre il joua ce soir "Soldier on", "Open up your door" ou encore la magnifique "Remorse code".

Ses autres albums sont aussi bien représentés comme Lady's Bridge avec "Tonight the streets are ours" ou encore "Cole's Corner" avec les somptueuses "the ocean" et "cole's corner".

Richard possède une collection de belles guitares impressionnante: Gretch, Gibson, Rickenbacker...dont il joue à merveille, souvent en son clair, parfois en son saturé.
On passe un bon concert sans s'ennuyer une minute, bercé par la voix du crooner de Sheffield décidément aussi belle sur disque qu'en live.
Le set s'achève après un dernier titre en rappel homérique.

lundi 15 octobre 2012

Up the bracket is ten! Happy Birthday!



Hier on fêtait les dix ans de la sortie d'un album culte, le premier album des Libertines, "Up the bracket" sorti en 2002.
Pour l'occasion des membres du forum historique des Libertines, thelibertines.org ont repris les 12 titres qui composent l'album afin de lui rendre hommage. Vous pouvez écouter la bête ici:

http://soundcloud.com/libertinesdotorg/sets/up-the-bracket-covers-10-year

et la télécharger .

Par la même occasion, le NME a sorti un numéro spécial "Libertines" avec lequel vous trouverez un cd de reprises avec au menu Mystery Jets, Tim Burgess, Spector ou encore Howler...





mardi 25 septembre 2012

Breton @ grand mix // 24/09/2012




Septembre, c'est aussi la rentrée des concerts et cette soirée fut une bien belle façon d'ouvrir la saison !

La première partie était assurée par Little trouble kids, que j'avais déjà vu en première partie de la femme. Et bon, c'est toujours pareil, ça fait penser parfois aux white stripes, aux kills, à sonic youth.... Parfois ça fonctionne à fond et c'est bien fun, parfois ça tombe à plat et on se sent presque gêné pour eux. L'énergie est là et bon, on a fait pire mais je suis pas pressée de les revoir.






Ensuite, le retour de Breton, que j'avais manqué lors de leur passage à la cave aux poètes, dans une salle plus grande, et bien remplie, le concert étant gratuit pour les abonnés ce soir. Expédions tout de suite les mauvais points : un mix parfois médiocre, où la voix de Roman peine à se faire entendre, et qui rend parfois les chansons difficiles à distinguer les unes des autres. Le chanteur avouera aussi être jet lagué. Ce qui ne se verra pas tant que ça lors du concert énergique de ce soir, deux membres du groupe viendront même chanter et danser dans la fosse. Les cinq garçons enchainent les tubes de leurs albums/eps/singles mélangeant électro, rock/post rock, hip hop avec brio. Tous les titres ont le droit à un clip diffusés sur un grand écran derrière eux, ce qui montre le talent de ce collectif qui ne se contente pas de la musique pour s'exprimer.
Le public passe un bon moment même si au delà des premiers rangs, l'ambiance reste assez calme, avec petits hochements de têtes syndicaux .
Breton confirme en live tout le bien qu'on pouvait penser d'eux en écoutant leurs sorties discographiques. Et en plus, ils sont sympas.


"Concert totalement incroyable hier au Grand Mix. On est particulièrement attaché à cette partie de la France et on était ravis de voir que tout le monde a passé un bon moment."
Breton sur facebook et le public vu de l'iphone de roman.


Ordnance Survey au grand mix c'était comme ça.


samedi 22 septembre 2012

Sic alps / Chain and the gang /

Sic alps - Sic alps


Sic alps, groupe qui avait déjà eu le droit à un article ici, à l'occasion de leur live donné à la malterie revient avec ce qui est sûrement leur meilleur album à ce jour, ou, en tout cas, le plus accessible et concis. Pas de grands changements de style, toujours ce psychédélisme garage à la cool, tranquille. Mais l'album voir naitre d'autres ambitions, en utilisant notamment de nouveaux instruments, des violons, un piano...et une production beaucoup plus clean.  Là où précédemment Sic alps semblait vouloir maltraiter les mélodies, les abimer derrière des guitares, un son crade et approximatif, des rythmiques dérangés, ils les embrassent et revendiquent fièrement sur cet album. On se retrouve donc avec 10 vraies chansons, moins étranges qu'auparavant, plus...normales en somme, mais tout aussi intéressantes. Et même d'une beauté surprenante, quand la voix de Mike Donovan révèle toute sa fragilité sur des titres plus calmes et mélancoliques, comme Thylacine man ou Lazee Son.
Un pas en avant dans la discographie du groupe qui n'a rien perdu de sa pertinence et de son talent en polissant sa musique.




Chain and the gang - In cool blood

Troisième album de ce projet garage/soul/rythm'n'blues du très sous estimé Ian Svenonius. Le genre de personnage qui mériterait qu'on lui consacre des livres voir un film, en attendant, cette interview de The drone est un beau résumé du personnage. Des débuts dans la scène hardcore/punk/emo avec Nation of Ulysses, puis une orientation plus garage avec The Make-up, quasi funk avec Weird War.... une éthique et un vrai fond politique, accompagné de beaucoup d'humour et d'un charisme indéniable.... Ian n'a aucun mal à le reconnaitre, il n'a rien inventé, se contente de suivre le train... Ce qui ne le rend pas moi passionant.
Sur cet album, Ian ne change pas la formule : sa voix soul et celle de Katie Alice Greer s'unissent sur des petits tubes garage sexy, drôles, satiriques. La production est très lo-fi, et le rythme s'accélère assez peu, l'album n'est clairement pas un chef d'oeuvre, ne va pas faire avancer la musique mais reste sacrément  rafraichissant et sauvage.
Merci Ian svenonius.



jeudi 13 septembre 2012

Alt-J / O. children / Frank Ocean

Ces trois albums n'ont rien en commun, si ce n'est qu'ils reviennent souvent dans mes oreilles, même si....






Alt-J - An Awesome Wave
Bon, si vous n'avez jamais entendu parler du groupe, vous n'êtes surement pas très au fait de l'actualité musicale. J'ai failli passé à côté d'une part à cause de ce nom, Alt-J, le raccourci clavier qui permet d'obtenir un triangle sur mac, c'est franchement ridicule, qui peut avoir envie d'écouter un groupe avec un nom aussi cliché et débile. Et puis à cause de cette hype, qui les vends, à l'instar de Breton ou Wu Lyf comme le futur de la pop anglaise, comme un renouveau, une révolution.... En réalité, comme les groupes précédents, c'est juste un groupe qui a réussi, en combinant des influences diverses, à se forger dès ses premières sorties un son reconnaissable.
Et donc, j'ai écouté l'album. Et c'est sacrément Beau. Sur 14 titres, Alt-J délivre une pop ouvragée et mélancolique, portée par la voix atypique du chanteur, les choeurs et harmonies, par des rythmes parfois pas si éloigné que ça du hip hop, des guitares cristallines... Le format de l'album avec intro et interludes est en lui même assez peu commun. Les titres sont tous de petits trésors de compositions et d'arrangements inventifs, parfois surprenants qui se révèlent au fil des écoutes. Mes titres favoris changent d'ailleurs en fonction du nombre des écoutes, certains morceaux se révèlent immédiatement quand d'autres se sont insinués plus lentement dans mon esprit, mais au final, aucun titre n'apparaît superflu.
Ce premier album est une belle réussite, un de mes albums préférés de l'année que je serais ravie de découvrir en live lors de leur date déjà complète au grand mix.





O. children - Apnea
Deuxième album de ces anglais fortement influencé par Joy divison et mené par le charismatique Tobias O'kandi, grand black à la voix profonde qui avait été révélé en 2009 grâce au titre Dead disco dancer. L'album sorti ensuite ne m'avait pas laissé un souvenir impérissable mais ce Apnea est mon plaisir coupable de l'année. Coupable parce que la facilité, l'efficacité et la grandiloquence de certains refrains les rapprochent plutôt des killers qu'autre chose...

Mais ça marche sacrément, d'autant plus que le tout sait rester tendu et inquiétant avec des titres plus sombres et mystérieux, entre cold wave et post punk. Ils ont su trouver un son plus direct, avec moins de fioritures que celui de l'ampoulé premier album, plus varié, et presque plus coloré aussi, à l'image de la pochette. On peut d'ailleurs regretter cette noirceur systématique, la voix de tobias se fait notamment beaucoup moins basse qu'auparavant... ou au contraire apprécier l'arrivée de la lumière et des nuances.




Frank ocean - Channel Orange

Pareil, si vous n'avez jamais entendu parler de Frank Ocean, vous vivez dans une cave. Le chanteur d'Odd future m'avait conquise avec une seule chanson, Swim Good, parue sur sa première mixtape, Nostalgia Ultra et qui reste un de mes titres préférés du jeune homme. C'est donc du r'n'b mais ce qu'il faut surtout retenir c'est la qualité d'écriture de Frank Ocean, un type capable de parler de suicide, de religion, de drogues, de solitude, de classes sociales et bien sûr d'amour...avec une grande intelligence et un talent indéniable.
J'attendais beaucoup de ce premier album et peut être trop. L'album est une réussite mais je l'imagine encore capable de bien mieux ! Accompagné d'Earl Sweatshirt, Andre 3000, Pharell Williams, Tyler, the creator ou John Mayer, Frank déroule les thèmes précédemment cités en pas moins de 17 titres, avec de nombreux interludes qui sont d'ailleurs à mon sens trop nombreux et viennent cassé le rythme de l'album. Le point d'orgue de Channel Orange est surement Pyramids, chef d’œuvre de 10 minutes où Frank parvient à relier Egypte antique et strip tease avec une première partie très pop qui devient presque psyché ensuite. Frank brasse ainsi hip hop, r'n'b old school et moderne, funk, soul, jazz, pop sur un rythme plutôt détendu malgré des thèmes sombres, à l'image de ce refrain génial "Crack rock crack rock".  Et puis il y a un titre comme Bad religion, aussi beau que du Jeff Buckley.
Bref un très bon premier album qui confirme la naissance d'un grand songwriter sur lequel il faudra compter.