Je vais vous parler à la fois d’un livre (si si cela m’arrive de lire!), d’un film et de sa bande originale: Submarine.
Commençons par la B.O...
Elle constitue un petit Ep de 6 titres tous écrits, composés et interprétés par Alex Turner, tête pensante et chanteur des Arctic Monkeys, qui se lance donc ici en solo.
Que dire? Tout d’abord, ces 5 chansons (le premier morceau est juste l’intro de l’un d’eux) collent parfaitement aux images du film, et c’est bien ce que l’on demande d’une B.O.
Ensuite, ces titres, sont d’une facture classique, guitares, voix, la plupart du temps, mais ils sont extrêmement beaux et délicats.
Il faut dire qu’Alex Turner n’y a jamais aussi bien chanté! D’ailleurs sa voix chaude rappelle par moments celle du crooner anglais, lui aussi originaire de Sheffield, Richard Hawley. Ma préférée de cet Ep: “Glass in the park”, mais beaucoup lui préféreront “Piledriver Waltz” qui fut réinterprétée sur l’album des Arctic Monkeys “Suck it and see”.
Parlons du film maintenant. Réalisé par Richard Ayoade, il est sorti en 2010 sur les écrans britanniques et en 2011 en France. Il raconte l’histoire d’un adolescent gallois, Oliver Tate (formidablement interprété par Craig Roberts, qui ressemble étrangement à... Alex Turner). Ce film est centré sur ses états d’âme et ses questionnements, liés d’une part à sa petite amie Jordana Beva, (Yasmin Paige) et à ses parents dont il craint qu’ils ne se séparent. Autrement dit, il ne se passe pas grand chose dans ce film, mais son intérêt ne réside pas dans le scénario. Ce qui m’a plu dans ce film c’est son esthétique, sa lenteur et un aspect contemplatif. Il faut dire que la beauté des images et la B.O y sont pour beaucoup. Ensuite, ce film est truffé de références...on pense notamment à la Nouvelle Vague. Enfin, ce film est amusant, sans être hilarant, il n’est pas rare d’esquisser un sourire devant les personnages, notamment devant Paddy Considine qui joue le rôle d’une sorte de gourou mystique avec beaucoup de brio.
Enfin, ce film livre une vision assez réaliste des premiers émois adolescents: maladresse, romantisme, manque de confiance en soi.
Beaucoup d’entre nous sont passés par là et tout cela est assez bien restranscrit à l’écran, et cela sans jamais tomber dans la mièvrerie...en témoigne la fin du film.
Et pour terminer cette chronique, parlons un peu du livre. Vendu par la critique anglaise comme le nouvel “Attrape Coeur”, le livre est bon, agréable à lire mais pas exceptionnel et générationnel comme il a pu être décrit.
C’est un livre plaisant à lire, riche en vocabulaire (il faut bien maîtriser l’anglais) et parfait complément du film car il permet de faire gagner aux personnages d’avantage de profondeur. Il permet en outre de réaliser combien l’adaptation à l’écran a été réussie.
Bref si vous avez aimé la B.O, jetez-vous sur le film, et si vous avez aimé le film, plongez-vous dans le livre!