mercredi 23 novembre 2011

Submarine



Je vais vous parler à la fois d’un livre (si si cela m’arrive de lire!), d’un film et de sa bande originale: Submarine.

Commençons par la B.O...

Elle constitue un petit Ep de 6 titres tous écrits, composés et interprétés par Alex Turner, tête pensante et chanteur des Arctic Monkeys, qui se lance donc ici en solo.

Que dire? Tout d’abord, ces 5 chansons (le premier morceau est juste l’intro de l’un d’eux) collent parfaitement aux images du film, et c’est bien ce que l’on demande d’une B.O.

Ensuite, ces titres, sont d’une facture classique, guitares, voix, la plupart du temps, mais ils sont extrêmement beaux et délicats.

Il faut dire qu’Alex Turner n’y a jamais aussi bien chanté! D’ailleurs sa voix chaude rappelle par moments celle du crooner anglais, lui aussi originaire de Sheffield, Richard Hawley. Ma préférée de cet Ep: “Glass in the park”, mais beaucoup lui préféreront “Piledriver Waltz” qui fut réinterprétée sur l’album des Arctic Monkeys “Suck it and see”.





Parlons du film maintenant. Réalisé par Richard Ayoade, il est sorti en 2010 sur les écrans britanniques et en 2011 en France. Il raconte l’histoire d’un adolescent gallois, Oliver Tate (formidablement interprété par Craig Roberts, qui ressemble étrangement à... Alex Turner). Ce film est centré sur ses états d’âme et ses questionnements, liés d’une part à sa petite amie Jordana Beva, (Yasmin Paige) et à ses parents dont il craint qu’ils ne se séparent. Autrement dit, il ne se passe pas grand chose dans ce film, mais son intérêt ne réside pas dans le scénario. Ce qui m’a plu dans ce film c’est son esthétique, sa lenteur et un aspect contemplatif. Il faut dire que la beauté des images et la B.O y sont pour beaucoup. Ensuite, ce film est truffé de références...on pense notamment à la Nouvelle Vague. Enfin, ce film est amusant, sans être hilarant, il n’est pas rare d’esquisser un sourire devant les personnages, notamment devant Paddy Considine qui joue le rôle d’une sorte de gourou mystique avec beaucoup de brio.

Enfin, ce film livre une vision assez réaliste des premiers émois adolescents: maladresse, romantisme, manque de confiance en soi.

Beaucoup d’entre nous sont passés par là et tout cela est assez bien restranscrit à l’écran, et cela sans jamais tomber dans la mièvrerie...en témoigne la fin du film.





Et pour terminer cette chronique, parlons un peu du livre. Vendu par la critique anglaise comme le nouvel “Attrape Coeur”, le livre est bon, agréable à lire mais pas exceptionnel et générationnel comme il a pu être décrit.

C’est un livre plaisant à lire, riche en vocabulaire (il faut bien maîtriser l’anglais) et parfait complément du film car il permet de faire gagner aux personnages d’avantage de profondeur. Il permet en outre de réaliser combien l’adaptation à l’écran a été réussie.

Bref si vous avez aimé la B.O, jetez-vous sur le film, et si vous avez aimé le film, plongez-vous dans le livre!

samedi 19 novembre 2011

La petite chronique du mois de Novembre

Une fois n'est pas coutume, j'ai décidé d'être dans le coup. Comprendre : de chroniquer un album qui vient juste de sortir. Je me dois de le faire parce qu'il s'agit du premier album d'une musicienne à laquelle je suis particulièrement attachée : Olivia Jean. Cette chronique est donc un billet spécialement consacré à son premier disque. (Je relègue les livres et les films à la prochaine chronique où tout redeviendra normal, rassurez-vous.)

Peu de choses sont sues sur la demoiselle, je ferai donc fi de toutes les rumeurs et de tout ce que je sais déjà pour m'en tenir à l'essentiel et officiel. Olivia Jean, donc, est une jeune femme originaire de Detroit, qui a un jour été remarquée par Jack White qui l'a signée sur son label Third Man Records. Depuis, les collaborations de Jean ne se comptent plus au sein de la petite entreprise – elle a joué sur les albums de Wanda Jackson, Karen Elson et plus récemment sur les singles de John C. Reilly.

Bref, enfin arrive l'album tant attendu, tant espéré, tant rêvé, tant promis...

The Black Belles. Par The Black Belles.

Soit un girls band garage mené par Olivia Jean, dont les membres ont la fâcheuse et réjouissante manie de se déguiser en sorcières tout de noir vêtues. Le groupe a été monté par Jack White, la chose est connue. « All songs written by Olivia Jean and the Black Belles », nous indique-t-on. Bon, tout va bien, White a apparemment décidé de laisser la belle Olivia et ses nouvelles copines dans une pièce pour les laisser composer comme elles en avaient envie, me dis-je avec bonheur.

Sauf que ce n'est pas le cas. Si le premier single des Black Belles, What Can I Do ?, était prometteur et laissait présager un album gothique et garage teinté de famille Addams, il n'en est rien sur leur premier effort. What Can I Do ? étant absent de l'album, ce sont donc onze nouveaux titres auxquels nous avons droit. Après une première écoute – « Ah oui, il est chouette, cet album, il met de sacrément bonne humeur ! » –, force est de constater que tout a déjà été entendu ou presque. Ceux qui connaissent les White Stripes et les Dead Weather n'auront aucune surprise en l'écoutant.

Shelby Lynne, Lil'Boo et Ruby Rogers sont d'excellentes musiciennes, évidemment. Et que dire d'Olivia Jean, plus que très douée à la guitare et dont la voix est déjà reconnaissable : expressive et rauque, très particulière et dont aurait tort de se priver.

J'avais écouté des extraits des anciens groupes d'Olivia Jean : Idée Fixe et surtout Swampy Bones, qui m'avait particulièrement plu. Un délire à la fois sombre et killsien qui donnait une idée du potentiel de la jeune fille. Et qui me faisait dire que son premier album serait une vraie réussite.

Seulement voilà : la présence de Jack White se fait sentir dans tout l'album – pas vraiment gothique, qui plus est, si l'on excepte les robes des demoiselles. A chaque seconde, derrière un riff de guitare ou un rythme de batterie. Si bien que l'on peut se demander où s'est arrêtée la liberté de composer d'Olivia Jean. White est omniprésent : il a d'ailleurs réalisé le premier clip des Black Belles et apparaît dans le prochain, Honky Tonk Horror.

L'album contient tout de même de très bons moments : The Wrong Door avec son côté Tarantino, Pushing Up Daisies, et surtout Not Tonight, qui se démarque clairement du reste de l'album. Une ballade nocturne douce, gouvernée par le synthé et le piano... Et j'imagine alors ce que l'album aurait pu être. Un disque formidable, gothique, pas révolutionnaire mais qui reste à l'esprit.

L'album des Black Belles est très sympathique mais s'oubliera malheureusement vite. Il ne reste qu'à espérer un second opus plus personnel, plus audacieux... en admettant que la création de White perdure indépendamment de son créateur.

En attendant, on peut toujours se consoler en regardant une énième fois le clip de What Can I Do ?.


That's all, folks ! See you soon, ladies and gentlemen.

Podcast de Novembre




Salut à tous et à toutes!
Bienvenue pour le podcast mensuel consacrée aux sorties musicales du mois de novembre.
Au programme ce mois-ci: Atlas Sound, Daniel Darc, Brian Wilson, Florence & the Machines, RKC et en album du mois le "Smile" des Beach Boys, déjà chroniqué sur le blog!

Bonne écoute!


Podcast de Novembre 2011 by Likelylad

jeudi 17 novembre 2011

Album Culte/Album du Mois de Novembre

The Beach Boys - The Smile Sessions (Coffret 2 CD)





Ce mois-ci, je fais coup double!
Je vous fais une chronique au lieu de deux! En effet l’album qui est sorti ce mois-ci et dont j’ai décidé de vous parler, est également un album culte de l’histoire de la pop...Il s’agit du mythique “Smile” des Beach Boys qui sort enfin en 2011, 44 ans après sa création!
Et le “Smile” de Brian Wilson paru en 2004 qu’en est-t-il me direz vous?
Et bien je vous répondrai en vous disant que bien sûr il s’agit des mêmes chansons, jouées dans le même ordre...etc
Mais là où cette nouvelle édition s’avère magique c’est qu’elle a été réalisée à partir des enregistrements studio d’époque qui ont été rassemblés, remixés et surtout remastérisés.
Enfin, et surtout, la principale raison qui doit vous donner une furieuse envie d’acheter ce coffret, ce sont les parties vocales de l’album....Si Brian Wilson entouré de son formidable groupe les Wondermints s’était acquitté avec talent de l’enregistrement des parties vocales pour le Smile de 2004, ici sur cette édition de 2011, on a quand même affaire aux Beach Boys!!! Et là on touche au sompteux!! A mon avis c’était tout simplement le meilleur groupe vocal du monde!!!: la voix d’ange de Carl Wilson, le falsetto de Brian, la voix de basse de Mike Love...
Mais ce serait insulter les Beach Boys que de les considérer comme uniquement un groupe vocal, s’ils ont commencé par être un groupe surf, joué et composé des chansons sur la plage, l’été, les voitures et les filles...ils ont ensuite effectué un virage à 180° avec l’album “Pet Sounds” fruit du cerveau tourmenté mais génial de leur leader et âme, Brian Wilson.
Avec cet album parfait (peut être le meilleur de tous les temps?), place à des chansons plus matures, des arrangements inouis...etc mais ceci est une autre histoire.
Je vais donc vous parler de “Smile” album conçu après “Pet Sounds” et qui devait faire éclater aux oreillers du monde entier le génie de Brian Wilson.
C’est l’album le plus ambitieux de son auteur, le plus barré, mais aussi celui qui lui aura fait perdre la tête.
L’album s’ouvre avec le magnifique “Our prayer”, a capella incroyable, où la magie vocale des Beach Boys arriverait à convaincre n’importe quel athée de croire en Dieu....
Puis après une superbe transition, “Gee” déboule l’un des sommets du disque, l’épique “Heroes and Villains”. Sur un texte complètement surréaliste de Van Dyke Parks, parolier de Wilson sur ce disque, c’est une folle cavalcade de 5 minutes comportant plusieurs morceaux en un qui nous emporte....que dire? juste génial!



Après ce morceau d’anthologie s’ensuivent plusieurs petites vignettes pop tout aussi géniales et inventives.
Le tout n’est pas toujours cohérent mais tout fourmille d’idées lumineuses et avant-gardistes...
On arrive ensuite à un autre temps fort du disque: la délicate “Wonderful” chantée par l’aîné Wilson. Là encore que dire?? Une ballade émouvante, simple et ultra complexe, comme seul Brian Wilson peut en composer....incroyable.
Après deux titres là encore ingénieux et malins, on débarque sur mon morceau préféré du disque: “Surf’s up”.



Encore une chanson de surf me direz-vous? Que nenni c’est peut-être le morceau le plus délicat qu’il m’ait été donné d’entendre...Tout y est parfait: mélodie, harmonies vocales, progressions d’accords complexes...mais surtout cette chanson transporte littéralement dans plusieurs univers en réussissant l’exploit de toujours retomber sur ses pattes!
Une véritable prouesse, louée à l’époque par le grand compositeur Leonard Bernstein...
Place ensuite aux titres les plus fous et délirants du disque, notamment la suite “The Elements: Fire (Mrs. O'Leary's Cow)” où comment intégrer des sirènes d’incendie à un morceau pop...même si vous l’aurez compris “Smile” n’est pas un disque pop comme les autres...il est inclassable.
L’album se clôt par un tube planétaire et intemporel: l’énorme “Good Vibrations”.
Tout a été dit à propos de ce single: mégalo, ambitieux, irréel, parfait...
Il est tout cela à la fois...une véritable symphonie pop de poche est une description souvent utilisée pour le résumer.
Si “God only knows” est sans doute la plus belle chanson des Beach Boys, “Good Vibrations” est sans doute la plus importante de toutes.



Et l’on peut en dire de même pour l’album “Smile”, si “Pet Sounds” est sûrement le meilleur album des Beach Boys, “Smile” est lui bien le plus important.
Et c’est un véritable bonheur de l’écouter dans la version dans laquelle il aurait du sortir.

Un moment sur le disque bonus du coffret: il est lui aussi passionnant!
On y trouve le “work in progress” de ces merveilleuses chansons en studio, qui permettent de juger de la tâche gigantesque que constituait l’enregistrement de cet album mythique.
Un véritable must pour les fans, et un album à connaître pour tout fan de musique qui se respecte.

Jacuzzy boys x Shapes have fangs x Fungi girls

Trois albums qui reviennent régulièrement à mes oreilles, tous dans un style similaire, le garage rock. Trois albums courts, simples, concis, totalement exempts de *nouveautés* qui vont droit au but, le fun, l'insouciance, le cool.



Deuxième album des Jacuzzy Boys, un jeune trio de Miami qui nous livre avec Glazin' 10 hymnes bons pour chiller sous le soleil. Un peu moins lo-fi que leur effort inaugural No seasons, ce nouvel album repose toujours sur la même formule, des compositions simples, relativement courtes mais efficaces, une production minimaliste avec ce qu'il faut d'effet, notamment sur la voix. Si certains titres peuvent vite agacer, à l'image de Crush et ses paroles débiles ("I found you and you're my crush crush crush"), Glazin' est cependant d'une qualité beaucoup plus constante que leur premier disque, et les Jacuzzy boys prouvent leur capacité à trousser des mélodies parfaites, à l'exemple de Koo koo with you ou Vizcaya, avec une insouciance adolescente et une fraîcheur indispensable.




Dinner in the dark de Shapes have fang se révèle vite beaucoup moins léger. Les types furent le backing band de Sky Saxon des Seeds peu avant sa mort, ce qui fait toujours son petit effet sur un CV de musiciens, tout comme le fait de venir d'Austin - Texas, capitale du garage rock psyché (un peu). Et surtout, ce premier album envoie sévère, entre morceaux psyché avec riffs bien lourd pouvant rappeler les Black angels, sur le label desquels les Shapes have fang sont d'ailleurs signés, et passages plus R&B et poppy. Un des meilleurs morceaux de l'album est ainsi le plus posé et le moins bruyant, Crying eyes et son refrain magnifique qui vient clore l'album en beauté.



Enfin, Fungi girls nous reviennent cette année avec Some easy magic, deux ans après Seafaring pyramids, que j'avais écouté à l'époque, mais en toute honnêteté, totalement oublié aujourd'hui. Excellente surprise donc ! L'album délivre un charme bien particulier. Musicalement, l'ensemble est tout à fait classique, production lo-fi de rigueur, riffs bien sentis et mélodies imparables. Ce qui distingue surtout ce disque d'autres sorties est le chant, très posé, très mélodieux et un peu en retrait de Jacob Bruce, là ou l'on l'attendrait beaucoup moins timide. Un album qui peut nécessiter plusieurs écoutes avant de révéler ses saveurs.




mardi 15 novembre 2011

Concours: Jamie T



Comme chaque mois nous vous donnons l'occasion de gagner un album! Et ce mois-ci nous vous proposons de gagner le deuxième album de l'anglais Jamie T "Kings&Queens" paru en 2009.
Pour le gagner il vous suffit d'être le premier ou la première à répondre correctement à la question suivante:

Comment s'appelle le premier album de Jamie T, sorti en 2007?

Envoyez votre réponse à: likelylad@hotmail.fr
Le premier ou la première à donner la bonne réponse, remporte ce (très bon) album!
Bonne chance!

and the winner is... Jean-Félix P.
la bonne réponse était: Panic Prevention, sorti en 2007




Festival Inrocks Dimanche 6 Novembre @ Stereolux Nantes




- Morning Parade:

Ce sont les anglais de Morning Parade qui ont l’honneur d’ouvrir le deuxième du Festival Inrocks. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’ils semblent très heureux d’être là et de faire une tournée française. La deuxième chose que l’on peut dire c’est qu’ils sont généreux! Ils délivrent en effet leurs chansons, somme toute assez banales, avec une énergie et une conviction incroyable comme s’ils devaient conquérir le public. Le résultat est plutôt positif, en tout cas, à défaut de vivre un moment inoubliable, on passe un moment agréable. Bref une bonne première partie....





- Foster The People:


Vient ensuite le tour du groupe branché et hype du moment, j’ai nommé les américains de Foster The People (qu’on a pu voir notamment sur le plateau du Grand Journal de Canal+). Et là...la hype s’est justifiée! Un très bon set, très énergique, sans temps mort.

Des chansons tubesques, qui prennent encore plus d’ampleur en live et un public qui réagit super bien à leurs compose certes pas révolutionnairs mais euphorisantes et dansantes à souhait. Si je redoute que leur futur deuxième album soit décevant, celui là est sans faute et c’est après un “Pumped Up Kicks” repris en choeur qu’ils quittent la scène du Stereolux.






- Miles Kane:






C’est ensuite au tour de la moitié des Last Shadow Puppets, Miles Kane de monter sur scène avec son groupe. Le “scouser” de Liverpool va nous livrer un set carré, très rockn’roll avec tout ce que cela comporte en terme d’attitudes, et d’énergie.
Si je devais le comparer à son comparse Alex Turner des Arctic Monkeys, je dirais que si Turner a pour lui de meilleures chansons et un songwriting plus fin, et bien Kane a plus de charisme et semble bien plus à l’aise sur scène. En tout cas la prestation de Miles Kane semble enthousiasmer le public, qui se déchaîne sur les singles “Inhaler” et “Come Closer”. Quant à Miles, s’il semble sincère, il en fait un peu trop dans son attitude “ouais je suis une rockstar les mecs”. Quelques côtés “poseurs” un peu énervant mais on ne peut en vouloir au bougre tant il ne semble à aucun moment faire semblant.
Bref si l’album “The Colour Of The Trap” m’avait semblé quelconque, j’ai passé un bon moment rock’n’roll !






- Friendly Fires:




Pour clôturer le festival édition 2011, c’est au tour des anglais de Friendly Fires. C’est pour la deuxième fois qu’ils sont programmés aux Inrocks, trois ans après la sortie de leur premier album en 2008. Là encore je ne comprends pas pourquoi ils sont programmés en tête d’affiche...mais bon passons....
Les Friendly Fires délivrent un set honnête mais côté public, après Foster The People et Miles Kane, l’ambiance est sérieusement retombée. Ils mettent pourtant beaucoup d’emphase dans leur prestation mais je n’accroche pas...de la même façon que je n’avais pas accroché il y a trois ans. Je ne peux pas dire que leur musique soit bonne ou mauvais, c’est juste qu’elle ne me touche pas.







Si je devais résumer cette cuvée 2011 des Inrocks, je dirais d’abord que c’est une cuvée moyenne, 4 bons concerts et 4 moyens dont certains mauvais....
Mais bon c’est le lot de tous les festivals, on y va pour certains groupes, on y fait des agréables découvertes, et d’autres...commen dire...moins agréables!
Bref rendez-vous en 2012 pour une nouvelle édition!

PS: un mot sur la nouvelle salle rock nantaise, le Stereolux!
Spacieux, design, confortable, acoustique excellente...bref une très bonne salle!
Seul bémol, il lui manque je trouve le côté convivial qu’avait la mythique salle de l’Olympic!
Mais c’est une autre histoire....

Ciao les punks!

dimanche 13 novembre 2011

Festival Inrocks Samedi 5 Novembre @ Stereolux Nantes





- La Femme:
Premier groupe à ouvrir le Festival, les français (basques) de La Femme qui distille un set électro-pop à grands renforts de percussions. Les chansons sont certes quelconques mais le groupe dégage une certaine originalité tout de même, ne serait-ce par leur look (perruques blondes pour tout le monde) et leurs textes en français.
Bref ils remplissent parfaitement leur rôle de première partie...passons!




- Cults:





Le duo pop américain qui nous avait fait dansé cet été avec le tube indé "Go Outside" prend donc la relève de la Femme. Le set démarre mal avec un gros problème de son...en plus de ça, la chanteuse, Madeleine chante carrément faux sur ce premier titre!
Heureusement les problèmes sont corrigés dès le deuxième morceau, et Madeleine se met à chanter enfin juste! Le concert démarre enfin, et s'avère ma foi très agréable, on retrouve en live tout ce qui avait le charme de Cults sur disque, à savoir des mélodies pop sucrées derrière un gros mur du son à la Phil Spector...




- Laura Marling:

C'est ensuite au tour de la jeune anglaise Laura Marling, 21 ans, véritable révélation du folk britannique de ces dernières années, de jouer pour la première fois sur la scène du Stereolux.
C'est armée d'une guitare folk et accompagnée et cordes qu'elle nous livre une prestation littéralement envoûtante, et déploie toute sa grâce: songwriting classique, voix cristalline et jeu de guitare délicat et impeccable...Certes son univers semble un peu vieillot, mais elle parvient sans problème à nous embarquer dans son folk sans âge. Un vrai bon concert.






-James Blake:

Alors on en arrive à la tête d'affiche du premier soir du Festival, j'ai nommé James Blake, jeune anglais à la voix soul, auteur d'un premier album d'electro teinté de dubstep encensé par la critique...
Et bien j'ai envie de vous dire: "Don't Believe The Hype"...grosse déception...et un des pires concerts auxquels j'ai pu assisté (à ranger aux côtés de Mogwai, M83 ou encore Foals).
Cela fait 7 ans que j'assiste à toutes les éditions du festival Inrocks...et là je dis stop!
Son horrible, basses lourdes et assourdissantes, peu voire pas de mélodies, un certain côté arty pour certains, prétentieux pour d'autres...un set monotone où les chansons (peut-on encore utiliser ce terme?) s'enchaînent sans qu'on soit capables de les distinguer les unes des autres...
Visiblement je ne suis pas le seul à trouver ça horrible car je vois plusieurs personnes quitter la salle...Bref mieux vaut se méfier de la hype...


mercredi 9 novembre 2011

Atlas sound - Parallax


L'ultra productif Bradford Cox nous revient cette année sous son alias solo d'Atlas sound, un an après Halycon Digest, album le plus pop et accessible de sa maison mère, Deerhunter, que l'on connaissait plutôt portée vers le bruit et le psychédélisme.

Troisième album sous le nom d'Atlas sound, ce Parallax se révèle vite être le plus accrocheur. Bradford suit les mêmes envies en groupe qu'en solo, s'éloigant des sentiers expérimentaux empruntés autrefois au profit de chansons fondamentalement pop. On retrouve ainsi au rang des petits tubes à guitares, et des refrains à chanter sous la douche, The shakes, My angel is broken ou surtout Mona Lisa, déjà apparue sur les "Bedroom databanks", 4 albums mis en ligne en 2010, et constitués de divers enregistrements "home made" de Bradford au cours de cette année. La quasi-légèreté de ces petites pépites est vite contrebalancée par des morceaux plus graves, envoutants, et profondément mélancoliques, du genre à foutre des frissons, à l'image de Modern aquatic nightsongs, Terra Incognita ou Te amo. Braford livre là surement son œuvre la plupart personnelle et sincère, les paroles se faisant moins cryptiques que par le passé. Les arrangement éthérés et inventifs confèrent à l'album une atmosphère assez magique, dans laquelle on s'isole de la réalité. Un album donc, beaucoup plus classique que ses précédents opus, beaucoup plus clair et facile mais qui révèle d'autant mieux la sensibilité de son auteur.



Bradford cox ne ment pas, on peut difficilement séparer une oeuvre aussi fragile, touchante et lumineuse de son auteur, victime du syndrome de Marfan, physiquement isolé, diffèrent...solitaire... qui s'impose encore une fois comme un songwriter des plus essentiels.

Merci.