mercredi 28 septembre 2011

Podcast de Septembre



Voilà notre rendez-vous mensuel: le podcast consacré aux sorties musicales du mois de septembre.
Au menu de ce mois-ci: Coldplay, Laura Marling, The Drums, Kasabian, Girls ou encore les Dum Dum Girls.
Bonne écoute à tous et à toutes et rendez-vous le mois prochain pour un nouveau podcast!

Dj Marco

Podcast Septembre 2011 by Likelylad

Live : Brian Wilson @ Casino de Paris 20/09/11



C’est devant une salle hélas seulement remplie au trois-quart que Brian Wilson, l’âme des Beach Boys, démarre son concert parisien au Casino de Paris, dans le cadre de sa tournée “Brian Wilson Reimagines Gershwin” basée sur son dernier album, hommage au compositeur américain. Le set se compose de deux parties, la première constituée par la réinterprétation complète du dernier album hommage à Gershwin, la deuxième par un best of des tubes des Beach Boys.
Le concert démarre par un Rhapsody in blue uniquement vocal de toute beauté, le groupe de Brian constitué encore principalement des ex-Wondermints fait merveille et harmonise de la plus belle des manières. Les morceaux s’enchaînent parfaitement et la voix désormais grave de Brian semble très bien convenir à ces morceaux, plus qu’aux titres qui l’ont fait connaître d’ailleurs je trouve. Le set s’achève sur une nouvelle reprise du Rhapsody in blue et mais fin à ce bel hommage, véritable leçon de musique délivrée par le maestro Wilson et son formidable orchestre.

Une courte pause et le set Beach Boys démarre en trombe par ce qui devrait être l’hymne de la Californie: “California Girls”, le titre des Beach Boys préféré par Brian.
1ère constatation: le son est énorme et riche, chaque instrument se distingue et les harmonies vocales sont justes somptueuses, bref un régal pour les oreilles. Après un titre plus enlevé, “Dance Dance Dance” vient la doublette somptueuse “Surfer Girl/In My Room” extraite du 3 ème album des garçons de la plage. Et comme il y a 4 ans lors du dernier passage parisien de Brian Wilson au Grand Rex, l’émotion m’envahit et les larmes montent, larmes de joie bien évidemment, car ce sont deux de mes morceaux préférés de tous les temps. Les mots me manquent pour décrire toute la beauté, et la pureté adolescente qui se dégagent de ces deux vignettes pop gorgées de mélancolie.
Suit un titre surf “Catch a wave” qui semble redonner un peu d’allant à la salle.
S’ensuit un titre plutôt rare, “Girl don’t tell me” dont la guitare carillonnante rappelle étrangement (mais en bien) le “Ticket to ride” des Beatles.
Puis résonnent les premières mesures de “Don’t worry baby”, titre écrit en 1964 pour les Ronettes, mais que Phil Spector avait refusé. Comme chez Spector, on retrouve un véritable wall of sound ainsi que tout le savoir faire Beach Boys: arrangements soignés, harmonies vocales omniprésentes le tout condensés en trois minutes de pop maligne.
Quant à Brian il fait un peu de peine à voir...assis face à un synthé dont il ne tire que rarement quelques notes, il est obligé de lire les paroles sur un prompteur et ne chante que finalement rarement. Il faut dire qu’il ne possède plus la superbe voix, dont un magnifique falsetto, de sa jeunesse, l’âge mais aussi l’abus de drogues étant passé par.
Il ressemble de nos jours à un colosse aux bras désarticulés et au regard perdu.
Peu importe, ce type a révolutionné la pop musique de ces 50 dernières années, et est assurément l’un des plus grands compositeurs de tous les temps, de la trempe d’un Bach ou d’un Gershwin justement.
Et puis c’est un survivant qui a combattu tous ses démons vaillament et qui a donc parfaitement le droit de défendre son oeuvre du mieux qu’il le peut.
De plus il ne faut pas croire, mais bien que sourd d’une oreille, c’est lui qui dirige son groupe, et ceci d’une main de maître. Quant à son regard, certes vide par moment, il inspire du respect et de la compassion tant il mélange de la joie et une tristesse infinie, ce qui nous rappelle également son frère Dennis, autre musicien très doué mais hyper sensible et en proie aux mêmes démons...
Revenons en au concert et au climax du soir: “Add some music to your day” titre moins connu des Beach Boys mais dont l‘immédiateté et la pureté viennent frapper mes oreilles et mon coeur avec vigueur. Un titre qui doit donner à tous et à toutes l’envie “d’ajouter de la musique à sa journée”...Après un titre issu des 70’s, “sail on sailor”, c’est à Pet Sounds, le chef d’oeuvre des Beach Boys que s’attaquent Brian et son groupe, tout d’abord par l’ instrumental luxuriant “Pet Sounds”, puis par les inusables “Sloop John B” et “Wouldn’t it be nice”, hymnes à la jeunesse éternelle.
Vient ensuite ce que beaucoup considèrent comme la plus belle chanson de tous les temps: “God only knows”. L’émotion est encore au rendez vous, exacerbée par l’impression de fragilité qui se dégage de la voix de Wilson, au bord de la rupture...
C’est ensuite au chef d’oeuvre avorté “Smile” qu’il est rendu hommage, avec “Heroes and villains” et un somptueux “Good Vibrations”, véritable symphonie de poche.
A noter que Smile va être réédité fin octobre et ceci dans sa version d’origine...un évènement que les fans attendent depuis des lustres.
Le concert s’achève ainsi mais bien attendu tout le monde s’attend à un rappel...
Et quel rappel! Un rappel faisant la part belle aux titres les plus enlevés des Beach Boys, bref un rappel rock’n’roll!
Pour l’occasion, Brian quitte son siège pour se tenir debout et un roadie lui apporte sa basse, instrument de prédilection à l’époque et dont Brian ne va tirer que quelques notes...inaudibles....peu importe, le symbolisme de cette image est énorme. Brian, n’oubliant jamais de citer ses influences en interview, nous avons droit ce soir à un petit hommage à l’un des pionniers du rock’n’roll, j’ai nommé Chuck Berry, par le biais d’un “Johnny B Goode” délivré avec bonheur par le groupe.
C’est ensuite plusieurs des tubes surf des Beach Boys qui nous sont interprétés, avec le renfort d’un saxophone: “Barbara Ann”, “Surfin USA,” ou encore “Fun, Fun, Fun”.La salle est debout et tape dans les mains...ah nostalgie quand tu nous tient!
A la fin du magistral “Fun, Fun, Fun” Brian remercie l’audience et nous dit au revoir avant d'enchaîner avec son classique de fin de concert, l’hyper émouvante “Love & Mercy”.
La délicatesse et la pureté de cette composition me fait encore une fois mouiller les yeux...
C’est ainsi que s’achève le concert de Brian Wilson, moment encore une fois exceptionnel, avec pas moins de 40 titres interprétés, de l’émotion et de la beauté à revendre, bref un souvenir mémorable et encore une fois l’un des meilleurs concerts auxquels il m’a été donné la chance d’assister.
Quand on sait qu’il s’agit peut être du dernier passage de Brian Wilson en France...(il est âgé de 69 ans....)
Alors un seul mot pour clore ce moment: “Thank you Brian”!




SETLIST:

1ère partie: Gershwin

1)Rhapsody in blue
2)The like in love with you
3)Summertime
4)I loves you Porgy
5)I Got Plenty O' Nuttin'
6)It Ain't Necessarily So
7)'S Wonderful
8)They Can't Take That Away from Me
9)Love Is Here To Stay
10)I've Got a Crush on You
11)I Got Rhythm
12)Someone to Watch Over Me
13)Nothing But Love
14)Rhapsody in Blue (Reprise)

2ème partie: Beach Boys

1)California Girls
2)Dance dance dance
3)Surfer girl
4)In my room
5)Catch a wave
6)When I grow up (to be a man)
7)Girl don’t tell me
8)Don’t worry baby
9)Do you wanna dance
10)Do it again
11)Darlin’
12)I get around
13)Add some music to your day
14)Sail on sailor
15)Pet sounds
16)Sloop John B
17)Wouldn’t it be nice
18)God only knows
19)Heroes and villains
20)Good vibrations

Rappel
21)Johnny B Goode
22)Help me Rhonda
23)Barbara Ann
24)Surfin’ USA
25)Fun, fun, fun
26)Love & Mercy

dimanche 25 septembre 2011

Album du Mois de Septembre: Girls

GIRLS - Father, Son, Holy Ghost

2 ans après avoir agité la blogosphère avec un premier album sans faute, et un an seulement après la sortie du formidable Ep "Broken Dreams Club", le groupe de Christopher Owens et Chet "JR" White revient pour notre plus grand plaisir avec ce deuxième album intitulé "Father, Son, Holy Ghost". Cet Lp, en cinquante minutes chrono parvient à asseoir définitivement Girls au panthéon des groupes importants de ces dernières années. Hormis "Die" qui fait un peu tâche au milieu de l'album, avec son hard rock régressif, c'est un véritable sans faute. Le sens mélodique n'est plus à démontrer et Christopher Owens a pris énormément confiance en son chant et nous accompagne avec beaucoup de charme et de profondeur sur ce disque. Il est presque devenu un chanteur soul c'est dire...Sinon, l'on retrouve tout ce qui fait le charme de Girls: un songwriting américain classique combiné à un romantisme et une préciosité britannique.



Ma préférée de l'album est la délicate "Saying I Love You" qui malgré un texte un peu tarte s'avère posséder un charme foudroyant, teintée d'un vernis 60's ravissant. Mais Girls varie les styles au sein même de ses chansons, nous rendant l'écoute de cet album passionnante...Nous avons ainsi droit à des choeurs Motown sur "my Ma", ou encore "Vomit" qui constitue en 6 minutes le véritable tour de force de cet album



Et comme tout bon album qui se respecte, vous découvrirez de nouvelles subtilités mélodiques ou d'arrangements après chaque écoute...Un vrai bon disque!

samedi 24 septembre 2011

Album Culte de Septembre


OASIS - Definitely Maybe (1994)

Si beaucoup de gens leur préfèrent Blur (c'est mon cas), Suede ou encore Pulp, on ne peut nier le fait qu'Oasis est le groupe anglais des années 90 et ceci pour plusieurs raisons.
Tout d'abord en termes de vente: leur deuxième LP, le célèbre "What's the story morning glory?", porté par les singles "Wonderwall" et "Don't look back in anger" s'est en effet vendu à 22 millions d'exemplaires dans le monde. Ensuite en terme de médiatisation Oasis a fait vendre énormément et les déclarations grande gueule des frangins Gallagher font toujours les beaux jours de la presse musicale spécialisée.
Oasis a débarqué aux yeux et oreilles du monde en 1994 avec un premier album sans faute intitulé "Definetely Maybe" et porté par un single plein de morgue et sentant la bière et la working class: "Supersonic".



Et déjà, tout ce qui caractérise Oasis est en place: le son tout d'abord avec ce mur de guitares si caractéristique sur lequel vient posé l'aîné Gallagher des soli impeccables ou quelques riffs mémorables (ex: Cigarettes & Alcohol et son riff piqué aux Sex Pistols...). L'attitude ensuite, c'est ici le cadet Liam qui monopolise notre attention, attitude arrogante et sure de lui il est le parfait porte voix des hymnes de lads que compose Noel son grand frère.
Même s'il a piqué pas mal de choses à Ian Brown des Stones Roses, notamment une posture simiesque, les mains dans le dos, Liam dégage un charisme certain.
Quid des autres membres du groupe? Et bien pas grand chose, Oasis c'est l'histoire des deux frangins et ils le savent.
Les chansons sont en tout cas de putains chansons, et elles auront le mérite de remettre l'Angleterre sur la cartographie mondiale du rock des 90's.
C'est donc à un album sans fautes auquel nous avons affaire, un album de rock, de vrai, à guitares avec structures basiques couplet/refrain mais tellement irrésistible qu'il déclenchera une véritable Oasismania au Royaume-Uni: coupe de cheveux, survets Umbro, monosourcil (Hihi!!) bref le pays semble s'être trouvé ses nouveaux Beatles.
Si sur la durée Noel Gallagher a démontré qu'il n'avait pas la moitié du talent de songwriter de Lennon et McCartney, cet album constitue son "Masterplan".
Il y compose en effet tous les titres, et parmi eux des tubes tels que "Live Forever", "Rock'n'roll star" ou encore "Shakermaker" que tout guitariste en herbe rêve d'avoir écrit. Certes il n'a rien inventé de nouveau et il recycle toujours les mêmes influences: Beatles, Jam, Pistols, Stone Roses, Who, Slade... mais ses compos sont diablement efficaces et ont le mérite de faire croire à tout jeune anglais que oui, il peut devenir l'espace d'un soir une "Rock'n'roll star"...
Et ça c'est déjà énorme....
Le meilleur album d'Oasis...


dimanche 18 septembre 2011

Concours Oasis!




Pour gagner la compilation 2 CD d'Oasis, "Stop the clocks", il vous suffit d'être le premier ou la première à répondre correctement à la question suivante:

Comment s'appelle le nouveau groupe de Liam Gallagher?

Envoyer votre réponse par e-mail à: likelylad@hotmail.fr

Bonne chance!
Le gagnant est Thibault B. Bravo à lui, il a été le plus rapide!
La réponse était: Beady Eye

jeudi 15 septembre 2011

Matt Berry


La pochette en dit assez long sur le contenu de cet album.
Matt Berry est donc un anglais principalement connu pour ses talents de comédien, en participant à des séries telles que The mighty boosh, Snuff Box ou The IT crowd grace à laquelle je l'ai découvert, et où il a provoqué plusieurs éclats de rires.
Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir son nom dans l'album de reprises de Dark side of the moon récemment élaborée par Mojo. Matt y propose une version tout à fait honorable d'Any colour you like et prouve que l'humour n'est pas son seul talent. Il est par ailleurs responsable de 3 albums sous son nom, Jackpot, quasiment introuvable aujourd'hui, Opium et donc Witchazel, sortie en téléchargement gratuit en 2009 mais réédité cette année.






Matt Berry y tient la grande majorité des instruments, guitare, synthé, basse, orgue, percus.... et propose en 13 chansons un condensé de la musique folk/rock psyché anglaise, voir légèrement prog d'excellente facture et prouve de sérieuses capacités de musicien. Capable à la fois de jolies pop songs, ou d'embardées instrumentales et étranges, avec solo de flutes et rires enregistrées, Matt Berry séduit tout au long de cet album finalement très personnel.  L'humour n'est cependant jamais bien loin, avec notamment cette pochette ou "Rain came down" faux duo avec Paul Mc Cartney.
Un album anachronique et une excellente découverte !