mardi 25 septembre 2012

Breton @ grand mix // 24/09/2012




Septembre, c'est aussi la rentrée des concerts et cette soirée fut une bien belle façon d'ouvrir la saison !

La première partie était assurée par Little trouble kids, que j'avais déjà vu en première partie de la femme. Et bon, c'est toujours pareil, ça fait penser parfois aux white stripes, aux kills, à sonic youth.... Parfois ça fonctionne à fond et c'est bien fun, parfois ça tombe à plat et on se sent presque gêné pour eux. L'énergie est là et bon, on a fait pire mais je suis pas pressée de les revoir.






Ensuite, le retour de Breton, que j'avais manqué lors de leur passage à la cave aux poètes, dans une salle plus grande, et bien remplie, le concert étant gratuit pour les abonnés ce soir. Expédions tout de suite les mauvais points : un mix parfois médiocre, où la voix de Roman peine à se faire entendre, et qui rend parfois les chansons difficiles à distinguer les unes des autres. Le chanteur avouera aussi être jet lagué. Ce qui ne se verra pas tant que ça lors du concert énergique de ce soir, deux membres du groupe viendront même chanter et danser dans la fosse. Les cinq garçons enchainent les tubes de leurs albums/eps/singles mélangeant électro, rock/post rock, hip hop avec brio. Tous les titres ont le droit à un clip diffusés sur un grand écran derrière eux, ce qui montre le talent de ce collectif qui ne se contente pas de la musique pour s'exprimer.
Le public passe un bon moment même si au delà des premiers rangs, l'ambiance reste assez calme, avec petits hochements de têtes syndicaux .
Breton confirme en live tout le bien qu'on pouvait penser d'eux en écoutant leurs sorties discographiques. Et en plus, ils sont sympas.


"Concert totalement incroyable hier au Grand Mix. On est particulièrement attaché à cette partie de la France et on était ravis de voir que tout le monde a passé un bon moment."
Breton sur facebook et le public vu de l'iphone de roman.


Ordnance Survey au grand mix c'était comme ça.


samedi 22 septembre 2012

Sic alps / Chain and the gang /

Sic alps - Sic alps


Sic alps, groupe qui avait déjà eu le droit à un article ici, à l'occasion de leur live donné à la malterie revient avec ce qui est sûrement leur meilleur album à ce jour, ou, en tout cas, le plus accessible et concis. Pas de grands changements de style, toujours ce psychédélisme garage à la cool, tranquille. Mais l'album voir naitre d'autres ambitions, en utilisant notamment de nouveaux instruments, des violons, un piano...et une production beaucoup plus clean.  Là où précédemment Sic alps semblait vouloir maltraiter les mélodies, les abimer derrière des guitares, un son crade et approximatif, des rythmiques dérangés, ils les embrassent et revendiquent fièrement sur cet album. On se retrouve donc avec 10 vraies chansons, moins étranges qu'auparavant, plus...normales en somme, mais tout aussi intéressantes. Et même d'une beauté surprenante, quand la voix de Mike Donovan révèle toute sa fragilité sur des titres plus calmes et mélancoliques, comme Thylacine man ou Lazee Son.
Un pas en avant dans la discographie du groupe qui n'a rien perdu de sa pertinence et de son talent en polissant sa musique.




Chain and the gang - In cool blood

Troisième album de ce projet garage/soul/rythm'n'blues du très sous estimé Ian Svenonius. Le genre de personnage qui mériterait qu'on lui consacre des livres voir un film, en attendant, cette interview de The drone est un beau résumé du personnage. Des débuts dans la scène hardcore/punk/emo avec Nation of Ulysses, puis une orientation plus garage avec The Make-up, quasi funk avec Weird War.... une éthique et un vrai fond politique, accompagné de beaucoup d'humour et d'un charisme indéniable.... Ian n'a aucun mal à le reconnaitre, il n'a rien inventé, se contente de suivre le train... Ce qui ne le rend pas moi passionant.
Sur cet album, Ian ne change pas la formule : sa voix soul et celle de Katie Alice Greer s'unissent sur des petits tubes garage sexy, drôles, satiriques. La production est très lo-fi, et le rythme s'accélère assez peu, l'album n'est clairement pas un chef d'oeuvre, ne va pas faire avancer la musique mais reste sacrément  rafraichissant et sauvage.
Merci Ian svenonius.



jeudi 13 septembre 2012

Alt-J / O. children / Frank Ocean

Ces trois albums n'ont rien en commun, si ce n'est qu'ils reviennent souvent dans mes oreilles, même si....






Alt-J - An Awesome Wave
Bon, si vous n'avez jamais entendu parler du groupe, vous n'êtes surement pas très au fait de l'actualité musicale. J'ai failli passé à côté d'une part à cause de ce nom, Alt-J, le raccourci clavier qui permet d'obtenir un triangle sur mac, c'est franchement ridicule, qui peut avoir envie d'écouter un groupe avec un nom aussi cliché et débile. Et puis à cause de cette hype, qui les vends, à l'instar de Breton ou Wu Lyf comme le futur de la pop anglaise, comme un renouveau, une révolution.... En réalité, comme les groupes précédents, c'est juste un groupe qui a réussi, en combinant des influences diverses, à se forger dès ses premières sorties un son reconnaissable.
Et donc, j'ai écouté l'album. Et c'est sacrément Beau. Sur 14 titres, Alt-J délivre une pop ouvragée et mélancolique, portée par la voix atypique du chanteur, les choeurs et harmonies, par des rythmes parfois pas si éloigné que ça du hip hop, des guitares cristallines... Le format de l'album avec intro et interludes est en lui même assez peu commun. Les titres sont tous de petits trésors de compositions et d'arrangements inventifs, parfois surprenants qui se révèlent au fil des écoutes. Mes titres favoris changent d'ailleurs en fonction du nombre des écoutes, certains morceaux se révèlent immédiatement quand d'autres se sont insinués plus lentement dans mon esprit, mais au final, aucun titre n'apparaît superflu.
Ce premier album est une belle réussite, un de mes albums préférés de l'année que je serais ravie de découvrir en live lors de leur date déjà complète au grand mix.





O. children - Apnea
Deuxième album de ces anglais fortement influencé par Joy divison et mené par le charismatique Tobias O'kandi, grand black à la voix profonde qui avait été révélé en 2009 grâce au titre Dead disco dancer. L'album sorti ensuite ne m'avait pas laissé un souvenir impérissable mais ce Apnea est mon plaisir coupable de l'année. Coupable parce que la facilité, l'efficacité et la grandiloquence de certains refrains les rapprochent plutôt des killers qu'autre chose...

Mais ça marche sacrément, d'autant plus que le tout sait rester tendu et inquiétant avec des titres plus sombres et mystérieux, entre cold wave et post punk. Ils ont su trouver un son plus direct, avec moins de fioritures que celui de l'ampoulé premier album, plus varié, et presque plus coloré aussi, à l'image de la pochette. On peut d'ailleurs regretter cette noirceur systématique, la voix de tobias se fait notamment beaucoup moins basse qu'auparavant... ou au contraire apprécier l'arrivée de la lumière et des nuances.




Frank ocean - Channel Orange

Pareil, si vous n'avez jamais entendu parler de Frank Ocean, vous vivez dans une cave. Le chanteur d'Odd future m'avait conquise avec une seule chanson, Swim Good, parue sur sa première mixtape, Nostalgia Ultra et qui reste un de mes titres préférés du jeune homme. C'est donc du r'n'b mais ce qu'il faut surtout retenir c'est la qualité d'écriture de Frank Ocean, un type capable de parler de suicide, de religion, de drogues, de solitude, de classes sociales et bien sûr d'amour...avec une grande intelligence et un talent indéniable.
J'attendais beaucoup de ce premier album et peut être trop. L'album est une réussite mais je l'imagine encore capable de bien mieux ! Accompagné d'Earl Sweatshirt, Andre 3000, Pharell Williams, Tyler, the creator ou John Mayer, Frank déroule les thèmes précédemment cités en pas moins de 17 titres, avec de nombreux interludes qui sont d'ailleurs à mon sens trop nombreux et viennent cassé le rythme de l'album. Le point d'orgue de Channel Orange est surement Pyramids, chef d’œuvre de 10 minutes où Frank parvient à relier Egypte antique et strip tease avec une première partie très pop qui devient presque psyché ensuite. Frank brasse ainsi hip hop, r'n'b old school et moderne, funk, soul, jazz, pop sur un rythme plutôt détendu malgré des thèmes sombres, à l'image de ce refrain génial "Crack rock crack rock".  Et puis il y a un titre comme Bad religion, aussi beau que du Jeff Buckley.
Bref un très bon premier album qui confirme la naissance d'un grand songwriter sur lequel il faudra compter.








dimanche 2 septembre 2012

Passion Pit - Gossamer



Salut les punks!

Aujourd'hui je vais vous parler d'un album que j'ai beaucoup écouté cet été: Gossamer, le deuxième album du groupe américain Passion Pit. Trois après un Ep remarquable "Chunk of Change" et un album qui leur avait ouvert les portes du festival Inrocks j'ai nommé "Manners", la troupe emmenée par Michael Angelakos revient donc avec un album très attendu porté par un single tubesque: "Take a walk".



On retrouve ce qui a fait le charme de Passion Pit: des mélodies instantanées, des touches électro-pop bien senties, et surtout des refrains ravageurs. L'aspect joyeux et même estival de la plupart des compositions tranche tout de même avec les textes plutôt sombres dans l'ensemble, et tous écrits par le leader torturé du combo du Massachusets: Michael Angelakos, souffrant malheureusement de troubles bipolaires....(il a d'ailleurs été contraint d'annuler plusieurs dates de leur tournée...)



C'est donc aussi ce côté mélancolique et fragile qui touche sur ce disque pop bien troussé. L'album s'écoute d'une traite, sans morceau faible, et se révèle très homogène.
Le deuxième single "I'll be alright" s'avère tout aussi ravageur que "Take a walk" créant ainsi une entrée en matière au disque de grande qualité. D'autres titres sont tout aussi puissants tels que "Constant Conversations".



Après Foster the People l'été dernier, c'est au tour de Passion Pit de postuler au titre de meilleur album pop de l'été!
Rien de mieux que de conduire sur une route ensoleillée aux sons électro-pop de ce Gossamer!

Allez bonne écoute, et salut les punks!