jeudi 13 septembre 2012

Alt-J / O. children / Frank Ocean

Ces trois albums n'ont rien en commun, si ce n'est qu'ils reviennent souvent dans mes oreilles, même si....






Alt-J - An Awesome Wave
Bon, si vous n'avez jamais entendu parler du groupe, vous n'êtes surement pas très au fait de l'actualité musicale. J'ai failli passé à côté d'une part à cause de ce nom, Alt-J, le raccourci clavier qui permet d'obtenir un triangle sur mac, c'est franchement ridicule, qui peut avoir envie d'écouter un groupe avec un nom aussi cliché et débile. Et puis à cause de cette hype, qui les vends, à l'instar de Breton ou Wu Lyf comme le futur de la pop anglaise, comme un renouveau, une révolution.... En réalité, comme les groupes précédents, c'est juste un groupe qui a réussi, en combinant des influences diverses, à se forger dès ses premières sorties un son reconnaissable.
Et donc, j'ai écouté l'album. Et c'est sacrément Beau. Sur 14 titres, Alt-J délivre une pop ouvragée et mélancolique, portée par la voix atypique du chanteur, les choeurs et harmonies, par des rythmes parfois pas si éloigné que ça du hip hop, des guitares cristallines... Le format de l'album avec intro et interludes est en lui même assez peu commun. Les titres sont tous de petits trésors de compositions et d'arrangements inventifs, parfois surprenants qui se révèlent au fil des écoutes. Mes titres favoris changent d'ailleurs en fonction du nombre des écoutes, certains morceaux se révèlent immédiatement quand d'autres se sont insinués plus lentement dans mon esprit, mais au final, aucun titre n'apparaît superflu.
Ce premier album est une belle réussite, un de mes albums préférés de l'année que je serais ravie de découvrir en live lors de leur date déjà complète au grand mix.





O. children - Apnea
Deuxième album de ces anglais fortement influencé par Joy divison et mené par le charismatique Tobias O'kandi, grand black à la voix profonde qui avait été révélé en 2009 grâce au titre Dead disco dancer. L'album sorti ensuite ne m'avait pas laissé un souvenir impérissable mais ce Apnea est mon plaisir coupable de l'année. Coupable parce que la facilité, l'efficacité et la grandiloquence de certains refrains les rapprochent plutôt des killers qu'autre chose...

Mais ça marche sacrément, d'autant plus que le tout sait rester tendu et inquiétant avec des titres plus sombres et mystérieux, entre cold wave et post punk. Ils ont su trouver un son plus direct, avec moins de fioritures que celui de l'ampoulé premier album, plus varié, et presque plus coloré aussi, à l'image de la pochette. On peut d'ailleurs regretter cette noirceur systématique, la voix de tobias se fait notamment beaucoup moins basse qu'auparavant... ou au contraire apprécier l'arrivée de la lumière et des nuances.




Frank ocean - Channel Orange

Pareil, si vous n'avez jamais entendu parler de Frank Ocean, vous vivez dans une cave. Le chanteur d'Odd future m'avait conquise avec une seule chanson, Swim Good, parue sur sa première mixtape, Nostalgia Ultra et qui reste un de mes titres préférés du jeune homme. C'est donc du r'n'b mais ce qu'il faut surtout retenir c'est la qualité d'écriture de Frank Ocean, un type capable de parler de suicide, de religion, de drogues, de solitude, de classes sociales et bien sûr d'amour...avec une grande intelligence et un talent indéniable.
J'attendais beaucoup de ce premier album et peut être trop. L'album est une réussite mais je l'imagine encore capable de bien mieux ! Accompagné d'Earl Sweatshirt, Andre 3000, Pharell Williams, Tyler, the creator ou John Mayer, Frank déroule les thèmes précédemment cités en pas moins de 17 titres, avec de nombreux interludes qui sont d'ailleurs à mon sens trop nombreux et viennent cassé le rythme de l'album. Le point d'orgue de Channel Orange est surement Pyramids, chef d’œuvre de 10 minutes où Frank parvient à relier Egypte antique et strip tease avec une première partie très pop qui devient presque psyché ensuite. Frank brasse ainsi hip hop, r'n'b old school et moderne, funk, soul, jazz, pop sur un rythme plutôt détendu malgré des thèmes sombres, à l'image de ce refrain génial "Crack rock crack rock".  Et puis il y a un titre comme Bad religion, aussi beau que du Jeff Buckley.
Bref un très bon premier album qui confirme la naissance d'un grand songwriter sur lequel il faudra compter.








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