dimanche 2 décembre 2012

Le Palmarès de Marco

Comme souvent en fin d'année on fait le bilan de l'année écoulée et on se remémore les albums/chansons/concerts.....etc, qui nous ont marqué.
Voici donc ce que j'ai retenu de l'année 2012

Albums:

1)Nada Surf-The Stars are indifferent to astronomy
pourtant sorti en début d'année, c'est sans conteste l'album que j'ai le plus usé cette année
Rien d'extraordinaire dans cette galette, mais elle a toujours pour moi un goût savoureux de reviens-y!

2)The Vaccines-Come of age
J'aurais pu citer les branchés Alt-J mais j'ai souhaité récompensé ce deuxième album des Vaccines qui signent un album pop convaincant et franchissent haut la main le cap du deuxième album

3)Benjamin Biolay-Vengeance
L'album que j'ai écouté le plus ces dernières semaines....une qualité de songwriting et de production encore ahurissante

Concert:

Nada Surf au Krakato de Bordeaux (Février 2012)
Un groupe généreux, un live énergique, de bonnes pop songs, bref un très bon moment

Singles:

1)Blur-Under the westway
une ballade somptueuse du meilleur groupe anglais de ces vingt dernières années

2)The Vaccines-Teenage Icon
Rien que pour le refrain "I'm no teenage icon, I'm no Frankie Avalon..."

3)Passion Pit-Take a walk
Cette ritournelle electro-pop m'est restée dans la tête pendant tout l'été

Espoir 2013:

Aline: leur premier album est prévu pour début Janvier on y retrouvera leur tube "Je bois et puis je danse", fans des Smiths et de la pop française eighties des "jeunes gens möderners" ce groupe est fait pour vous!

Sur ce, bonnes fêtes à toutes et à tous et rendez vous en 2013!
Cheers! Marco


dimanche 21 octobre 2012

Richard Hawley Live @ Krakatoa Bordeaux 20/10/12



Banane à la Gene Vincent, cuir à la Elvis, lunettes à la Buddy Holly, c'est dans un look résoluent fifties que débarque l'anglais Richard Hawley sur la scène bordelaise étape de sa tournée française.
Accompagné d'un guitariste, bassiste, batteur et clavier il va nous enchanter pendant 1h30 de sa voix de crooner et de son jeu de guitare.
Il démarre son set par un titre extrait de son dernier album sorti cette année "Standing at the sky's edge", titre plus électrique que ceux de son répertoire habituel mais qui signe une entrée en matière magistrale.
J'ai découvert cet artiste par le biais de l'album Truelove's Gutter sorti en 2009 qui est peut-être pour mois le meilleur album de cette année. De ce chef d'oeuvre il joua ce soir "Soldier on", "Open up your door" ou encore la magnifique "Remorse code".

Ses autres albums sont aussi bien représentés comme Lady's Bridge avec "Tonight the streets are ours" ou encore "Cole's Corner" avec les somptueuses "the ocean" et "cole's corner".

Richard possède une collection de belles guitares impressionnante: Gretch, Gibson, Rickenbacker...dont il joue à merveille, souvent en son clair, parfois en son saturé.
On passe un bon concert sans s'ennuyer une minute, bercé par la voix du crooner de Sheffield décidément aussi belle sur disque qu'en live.
Le set s'achève après un dernier titre en rappel homérique.

lundi 15 octobre 2012

Up the bracket is ten! Happy Birthday!



Hier on fêtait les dix ans de la sortie d'un album culte, le premier album des Libertines, "Up the bracket" sorti en 2002.
Pour l'occasion des membres du forum historique des Libertines, thelibertines.org ont repris les 12 titres qui composent l'album afin de lui rendre hommage. Vous pouvez écouter la bête ici:

http://soundcloud.com/libertinesdotorg/sets/up-the-bracket-covers-10-year

et la télécharger .

Par la même occasion, le NME a sorti un numéro spécial "Libertines" avec lequel vous trouverez un cd de reprises avec au menu Mystery Jets, Tim Burgess, Spector ou encore Howler...





mardi 25 septembre 2012

Breton @ grand mix // 24/09/2012




Septembre, c'est aussi la rentrée des concerts et cette soirée fut une bien belle façon d'ouvrir la saison !

La première partie était assurée par Little trouble kids, que j'avais déjà vu en première partie de la femme. Et bon, c'est toujours pareil, ça fait penser parfois aux white stripes, aux kills, à sonic youth.... Parfois ça fonctionne à fond et c'est bien fun, parfois ça tombe à plat et on se sent presque gêné pour eux. L'énergie est là et bon, on a fait pire mais je suis pas pressée de les revoir.






Ensuite, le retour de Breton, que j'avais manqué lors de leur passage à la cave aux poètes, dans une salle plus grande, et bien remplie, le concert étant gratuit pour les abonnés ce soir. Expédions tout de suite les mauvais points : un mix parfois médiocre, où la voix de Roman peine à se faire entendre, et qui rend parfois les chansons difficiles à distinguer les unes des autres. Le chanteur avouera aussi être jet lagué. Ce qui ne se verra pas tant que ça lors du concert énergique de ce soir, deux membres du groupe viendront même chanter et danser dans la fosse. Les cinq garçons enchainent les tubes de leurs albums/eps/singles mélangeant électro, rock/post rock, hip hop avec brio. Tous les titres ont le droit à un clip diffusés sur un grand écran derrière eux, ce qui montre le talent de ce collectif qui ne se contente pas de la musique pour s'exprimer.
Le public passe un bon moment même si au delà des premiers rangs, l'ambiance reste assez calme, avec petits hochements de têtes syndicaux .
Breton confirme en live tout le bien qu'on pouvait penser d'eux en écoutant leurs sorties discographiques. Et en plus, ils sont sympas.


"Concert totalement incroyable hier au Grand Mix. On est particulièrement attaché à cette partie de la France et on était ravis de voir que tout le monde a passé un bon moment."
Breton sur facebook et le public vu de l'iphone de roman.


Ordnance Survey au grand mix c'était comme ça.


samedi 22 septembre 2012

Sic alps / Chain and the gang /

Sic alps - Sic alps


Sic alps, groupe qui avait déjà eu le droit à un article ici, à l'occasion de leur live donné à la malterie revient avec ce qui est sûrement leur meilleur album à ce jour, ou, en tout cas, le plus accessible et concis. Pas de grands changements de style, toujours ce psychédélisme garage à la cool, tranquille. Mais l'album voir naitre d'autres ambitions, en utilisant notamment de nouveaux instruments, des violons, un piano...et une production beaucoup plus clean.  Là où précédemment Sic alps semblait vouloir maltraiter les mélodies, les abimer derrière des guitares, un son crade et approximatif, des rythmiques dérangés, ils les embrassent et revendiquent fièrement sur cet album. On se retrouve donc avec 10 vraies chansons, moins étranges qu'auparavant, plus...normales en somme, mais tout aussi intéressantes. Et même d'une beauté surprenante, quand la voix de Mike Donovan révèle toute sa fragilité sur des titres plus calmes et mélancoliques, comme Thylacine man ou Lazee Son.
Un pas en avant dans la discographie du groupe qui n'a rien perdu de sa pertinence et de son talent en polissant sa musique.




Chain and the gang - In cool blood

Troisième album de ce projet garage/soul/rythm'n'blues du très sous estimé Ian Svenonius. Le genre de personnage qui mériterait qu'on lui consacre des livres voir un film, en attendant, cette interview de The drone est un beau résumé du personnage. Des débuts dans la scène hardcore/punk/emo avec Nation of Ulysses, puis une orientation plus garage avec The Make-up, quasi funk avec Weird War.... une éthique et un vrai fond politique, accompagné de beaucoup d'humour et d'un charisme indéniable.... Ian n'a aucun mal à le reconnaitre, il n'a rien inventé, se contente de suivre le train... Ce qui ne le rend pas moi passionant.
Sur cet album, Ian ne change pas la formule : sa voix soul et celle de Katie Alice Greer s'unissent sur des petits tubes garage sexy, drôles, satiriques. La production est très lo-fi, et le rythme s'accélère assez peu, l'album n'est clairement pas un chef d'oeuvre, ne va pas faire avancer la musique mais reste sacrément  rafraichissant et sauvage.
Merci Ian svenonius.



jeudi 13 septembre 2012

Alt-J / O. children / Frank Ocean

Ces trois albums n'ont rien en commun, si ce n'est qu'ils reviennent souvent dans mes oreilles, même si....






Alt-J - An Awesome Wave
Bon, si vous n'avez jamais entendu parler du groupe, vous n'êtes surement pas très au fait de l'actualité musicale. J'ai failli passé à côté d'une part à cause de ce nom, Alt-J, le raccourci clavier qui permet d'obtenir un triangle sur mac, c'est franchement ridicule, qui peut avoir envie d'écouter un groupe avec un nom aussi cliché et débile. Et puis à cause de cette hype, qui les vends, à l'instar de Breton ou Wu Lyf comme le futur de la pop anglaise, comme un renouveau, une révolution.... En réalité, comme les groupes précédents, c'est juste un groupe qui a réussi, en combinant des influences diverses, à se forger dès ses premières sorties un son reconnaissable.
Et donc, j'ai écouté l'album. Et c'est sacrément Beau. Sur 14 titres, Alt-J délivre une pop ouvragée et mélancolique, portée par la voix atypique du chanteur, les choeurs et harmonies, par des rythmes parfois pas si éloigné que ça du hip hop, des guitares cristallines... Le format de l'album avec intro et interludes est en lui même assez peu commun. Les titres sont tous de petits trésors de compositions et d'arrangements inventifs, parfois surprenants qui se révèlent au fil des écoutes. Mes titres favoris changent d'ailleurs en fonction du nombre des écoutes, certains morceaux se révèlent immédiatement quand d'autres se sont insinués plus lentement dans mon esprit, mais au final, aucun titre n'apparaît superflu.
Ce premier album est une belle réussite, un de mes albums préférés de l'année que je serais ravie de découvrir en live lors de leur date déjà complète au grand mix.





O. children - Apnea
Deuxième album de ces anglais fortement influencé par Joy divison et mené par le charismatique Tobias O'kandi, grand black à la voix profonde qui avait été révélé en 2009 grâce au titre Dead disco dancer. L'album sorti ensuite ne m'avait pas laissé un souvenir impérissable mais ce Apnea est mon plaisir coupable de l'année. Coupable parce que la facilité, l'efficacité et la grandiloquence de certains refrains les rapprochent plutôt des killers qu'autre chose...

Mais ça marche sacrément, d'autant plus que le tout sait rester tendu et inquiétant avec des titres plus sombres et mystérieux, entre cold wave et post punk. Ils ont su trouver un son plus direct, avec moins de fioritures que celui de l'ampoulé premier album, plus varié, et presque plus coloré aussi, à l'image de la pochette. On peut d'ailleurs regretter cette noirceur systématique, la voix de tobias se fait notamment beaucoup moins basse qu'auparavant... ou au contraire apprécier l'arrivée de la lumière et des nuances.




Frank ocean - Channel Orange

Pareil, si vous n'avez jamais entendu parler de Frank Ocean, vous vivez dans une cave. Le chanteur d'Odd future m'avait conquise avec une seule chanson, Swim Good, parue sur sa première mixtape, Nostalgia Ultra et qui reste un de mes titres préférés du jeune homme. C'est donc du r'n'b mais ce qu'il faut surtout retenir c'est la qualité d'écriture de Frank Ocean, un type capable de parler de suicide, de religion, de drogues, de solitude, de classes sociales et bien sûr d'amour...avec une grande intelligence et un talent indéniable.
J'attendais beaucoup de ce premier album et peut être trop. L'album est une réussite mais je l'imagine encore capable de bien mieux ! Accompagné d'Earl Sweatshirt, Andre 3000, Pharell Williams, Tyler, the creator ou John Mayer, Frank déroule les thèmes précédemment cités en pas moins de 17 titres, avec de nombreux interludes qui sont d'ailleurs à mon sens trop nombreux et viennent cassé le rythme de l'album. Le point d'orgue de Channel Orange est surement Pyramids, chef d’œuvre de 10 minutes où Frank parvient à relier Egypte antique et strip tease avec une première partie très pop qui devient presque psyché ensuite. Frank brasse ainsi hip hop, r'n'b old school et moderne, funk, soul, jazz, pop sur un rythme plutôt détendu malgré des thèmes sombres, à l'image de ce refrain génial "Crack rock crack rock".  Et puis il y a un titre comme Bad religion, aussi beau que du Jeff Buckley.
Bref un très bon premier album qui confirme la naissance d'un grand songwriter sur lequel il faudra compter.








dimanche 2 septembre 2012

Passion Pit - Gossamer



Salut les punks!

Aujourd'hui je vais vous parler d'un album que j'ai beaucoup écouté cet été: Gossamer, le deuxième album du groupe américain Passion Pit. Trois après un Ep remarquable "Chunk of Change" et un album qui leur avait ouvert les portes du festival Inrocks j'ai nommé "Manners", la troupe emmenée par Michael Angelakos revient donc avec un album très attendu porté par un single tubesque: "Take a walk".



On retrouve ce qui a fait le charme de Passion Pit: des mélodies instantanées, des touches électro-pop bien senties, et surtout des refrains ravageurs. L'aspect joyeux et même estival de la plupart des compositions tranche tout de même avec les textes plutôt sombres dans l'ensemble, et tous écrits par le leader torturé du combo du Massachusets: Michael Angelakos, souffrant malheureusement de troubles bipolaires....(il a d'ailleurs été contraint d'annuler plusieurs dates de leur tournée...)



C'est donc aussi ce côté mélancolique et fragile qui touche sur ce disque pop bien troussé. L'album s'écoute d'une traite, sans morceau faible, et se révèle très homogène.
Le deuxième single "I'll be alright" s'avère tout aussi ravageur que "Take a walk" créant ainsi une entrée en matière au disque de grande qualité. D'autres titres sont tout aussi puissants tels que "Constant Conversations".



Après Foster the People l'été dernier, c'est au tour de Passion Pit de postuler au titre de meilleur album pop de l'été!
Rien de mieux que de conduire sur une route ensoleillée aux sons électro-pop de ce Gossamer!

Allez bonne écoute, et salut les punks!

mardi 28 août 2012

The Vaccines - Come Of Age



Salut les punks!

Aujourd'hui je vais vous parler d'un album dont je fus pourtant sûr qu'il allait être mauvais, et qui pourtant s'est révélé très agréable après quelques écoutes.
C'est donc du deuxième album des Vaccines, groupe anglais de pop à guitare aux allures de figurants pour une pub pour Topshop....Passons sur leur look et leur charisme de mollusque et parlons musique.
J'avais été agréablement surpris par leur premier album "What did you expect" sorti en mars 2011, un premier album pop tonique et très accrocheur, seulement un peu plombé par quelques tentatives fumeuses de pop new wave grandiloquentes.
Sur ce nouvel album, ils ont fait un écrémage et se sont uniquement focalisé sur des chansons pop, 3 minutes, refrain-couplet-pont, avec des accords classiques, des rythmes efficaces mais communs et des paroles tout sauf géniales... Mais la formule marche il n'est pas rare après quelques écoutes de siffloter une mélodie ou chantonner un refrain, comme sur ce "Teenage Icon" qui fait office de deuxième single:


Le premier single "No Hope" sonne lui aussi comme un titre quelconque, à vrai dire au début je disais que c'était du "sous libertines", bon au final oui, mais ça reste quand même un chouette morceau. Je vous laisse vous faire un autre avis en écoutant la bête.


Le point sur lequel  je veux aussi insister, c'est qu'à défaut d'être des génies, les Vaccines sont d'honnêtes artisans pop, et maîtrisent parfaitement la formule basse/guitare/batterie, et se permettent mêmes quelques influences qu'on ne leur connaissait pas jusque là:
surf pop sur "Weirdo":

et peut être un clin d'oeil aux Specials sur "Ghost Town":




Tout ça pour vous dire que l'écoute de cet album s'avère très agréable, même si je le trouve moins frais et immédiat que leur premier album. Mais ils ont quand même réussi à passer le cap toujours difficile du deuxième album.
A noter qu'ils sont en tête d'affiche du Festival des Inrocks en France au mois de novembre.

Salut les punks!

vendredi 3 août 2012

The new lines



Ca fait quelques mois que je n'ai pas écrit ici, et je reviens pour parler d'un groupe dont tout le monde se fout, et sur lequel je n'ai pas grand chose à dire, j'ai nommé The new lines.
Peut être avez vous déjà entendu parler du groupe Vitesse, et là je pense aux jeunes filles abonnées au défunt blog bretteastonellisien de La Frange, ou aux jeunes pop modernes qui lisent Magic. Bref Vitesse c'était un duo du début des années 2000 qui sonnaient comme un groupe des 80's, de la synthpop dépressive, fragile, et donc magique.
 Bon, du coup je regarde, sur last.fm, ils ont à peine plus de 5000 écoutes et le premier tag est "melancholy" ce qui correspond pas mal. Et 69 "j'aime" sur facebook. C'est pourtant sacrément bien pour les coeurs brisés, ils ont sortis 4 albums. Deux sont en écoute sur spotify, c'est très fortement recommandable.
Tout ça pour dire qu'un des deux mecs, Hewson Chen a un nouveau groupe, the new lines. Et leur dernier album sorti l'an passé s'appelle All that we see and seems. Enfin le truc est sorti uniquement en vinyl, et en très peu d'exemplaires, on trouve assez peu d'informations sur eux sur le world wide web.
All That We See And Seem by The New Lines

Et pourtant l'album est excellent. Pas si éloigné que ça de Vitesse, dans l'esprit, toujours cette voix douce et éthéré, toujours cette mélancolie, ce décalage, cet anachronisme, cette douceur un peu douloureuse, tendue... Mais cette fois, Hewson lorgne vers une autre décennie.  All that we see and seems c'est un voyage en 14 chansons, hors du temps, hors de l'espace, en apesanteur, une ambiance parfois très cinématographique, avec des instrumentaux et divers bruitages typés sciences fictions . La pop de l'espace. Concrètement, c'est de la pop psyché 60's, qui touche parfois au krautrock 70's, à la dream pop, synthpop avec ce côté ...baroque. Rétro futuriste, voilà qui résume aussi bien leur musique, les pieds dans le passé, le regard vers le futur. Des textures riches au service de petits bijou d’écriture pop, qui peuvent s'appréhender très facilement, mais recèlent à chaque écoutes de nouvelles sonorités. Les titres se révèlent ainsi au fil des écoutes, tous très variés mais formant un ensemble bien homogène. Voilà un groupe qui tout en puisant clairement dans un certain "âge d'or" de la musique contribue à en écrire une nouvelle page.
Enfin, pas du tout, vu que personne n'écoutera ce disque. Ou d'ailleurs, on peut totalement détester, trouver la production stupide, le chant ridicule et les chansons mauvaises. (mais je comprendrais pas trop).







The New Lines - Voyager Program 1977 from The New Lines on Vimeo.

(à mon avis, c'est pas le meilleur choix de titre à clipper, vu qu'ils ont des chansons bien plus fortes/moins chiantes/ mais.)

L'album est lui aussi en écoute sur spotify. Tout comme leurs autres sorties, Witches milk, et les singles a lonely industry / please fall in love / off axis.
Ou sur soundcloud
Ou sur bandcamp

jeudi 26 juillet 2012

La Petite Chronique de Juillet 2012 - Meeting The Deserteurs

Bonjour tout le monde !

Aujourd'hui, je décide de faire dans l'originalité. Après une absence d'un mois, je reviens livrer ce billet, et j'espère que vous ne serez pas déçus. J'ai parlé plusieurs fois de The Deserteurs dans cette chronique. A l'occasion de la sortie de leur premier EP Fever In The Pocket, j'ai eu l'occasion de me rendre à Toulouse rencontrer le groupe. Voici le récit du voyage initiatique d'une jeune personne en terre inconnue. (musique)


Passer quatre jours en compagnie d'un de ses groupes de rock préférés n'est pas donné à tout le monde. C'est pourtant ce qui m'est arrivé. Un beau lundi soir de Juillet, j'ai pris le train pour Toulouse et je suis allée rejoindre The Deserteurs.
Comment les ai-je connu et comment ai-je été invitée à les retrouver ? Sans intérêt pour vous, pas assez romantique. Disons pour faire court que la rencontre était déjà prévue depuis un an. En un an, les gens changent, les groupes de rock aussi. The Deserteurs, eux, avaient accueilli dans leurs rangs une claviériste et sorti leur premier EP trois jours avant mon arrivée. (Ce qui était finalement bien pratique puisque c'est ladite claviériste qui m'a hébergée durant les quatre nuits et quatre jours que j'ai passés là-bas.)

Étant un jeune écrivain plein d'espoir, une jeune femme avide d'aventures et de connaissances, j'avais plusieurs raisons d'entreprendre un tel voyage. Renouveler mon inspiration était l'une d'entre elles. Avoir publié un feuilleton gothique dans un journal local nécessitait une pause. M'initier au gonzo journalisme était une autre raison. Rencontrer des musiciens que je suivais depuis un an et auxquels j'avais consacré deux chroniques sur ce blog, une autre. Bref, j'étais plus motivée que jamais, mais j'avoue que dans le train, entre deux paysages crépusculaires, je ne pouvais m'empêcher de me demander : « Serai-je à la hauteur ? »
Vaste question.



C'est avec un trac monstrueux que je suis arrivée à Toulouse dans la nuit. Bien sûr, j'avais échangé mails, histoires et musique avec les Deserteurs depuis des mois. Il n'empêche que les rencontrer en vrai...

En haut de l'escalator de la gare, la pétillante Louisa Bénâtre a surgi. La claviériste des Deserteurs (officiant aussi avec son frère dans le groupe pop Alone With Everybody, qui sort son premier album en Septembre) est une jeune fille de 18 ans souriante, cultivée et avec un goût très sûr aussi bien pour les vêtements que la musique et l'art. Présentations. Sourires. « Thomas nous attend dehors. », lâche-t-elle. Diantre. Thomas Pradier est le chanteur et leader des Deserteurs. L'homme à l'origine des chansons Visions of Confusion, Take It et quelques autres petites merveilles psychédéliques et garage que j'avais aimé écouter en griffonnant sur des feuilles.
Lui, en tout cas, est à la hauteur. Exactement comme je l'imaginais et même plus, impression qui ne se démentira pas au cours des quatre jours qui suivront. Le jeune homme est calme, d'une élégance naturelle et fort sympathique. Son charisme, en particulier, est impressionnant. Nul doute que si The Deserteurs continuent sur leur lancée, il ira très loin. Un personnage digne d'être mis dans un roman. J'avais une fois écrit une nouvelle qui s'inspirait vaguement de lui, et cette nuit-là, j'ai été surprise de voir à quel point la vision que j'avais eue correspondait parfaitement à ce que j'avais écrit.

La voiture sillonne Toulouse la nuit. Une ville vaste et qui ne demande qu'à être explorée. Sur le moment, je suis éberluée de constater que je suis dans la même voiture que deux des musiciens que j'admire le plus au monde... Ce n'est que le début. Oh oui.

Le soir-même, dans un geste très classe qui mériterait sa place dans une histoire – et il l'aura –, Thomas m'offre l'EP des Deserteurs (critique ci-dessous), autoproduit et disponible sur le site Bandcamp. Pour la version « matérielle », les musiciens ont choisi le format cassette. Pratique, rigolo et vintage. La face B est occupée par le premier EP des MILF Hunters, un groupe ami que j'aurais l'occasion de rencontrer le lendemain.
L'aventure ne fait que commencer.

Le jour suivant, Toulouse s'offre à moi, guidée par Louisa qui connaît la ville – et ses meilleures adresses – comme sa poche. Toulouse, ses magasins de musique, ses boutiques de vêtements vintage, ses monuments ancestraux. Si un jour vous décidez de fonder un groupe de rock, vous pouvez y trouver votre esthétique en moins de cinq minutes. Tout est dans la même rue.
J'en profite pour demander à Louisa comment se créent les chansons des Deserteurs. « En général, Thomas arrive avec une chanson presque entièrement écrite, répond-elle. Il a les paroles, la mélodie, et on va dans la direction qu'il nous indique. »

Le soir-même, peu avant la fête dont la menace est imminente chez Louisa, je rencontre Maxime Costa, dernier Deserteur qu'il me restait à voir. Le batteur occupe aussi, depuis peu, le poste de bassiste chez MILF Hunters. Si Thomas est le compositeur et la tête pensante de The Deserteurs, c'est bel et bien Maxime qui est à l'origine du groupe. Mais cela, je ne l'apprendrai que deux jours plus tard...
Grand et pâle, aux yeux d'un bleu clair, Maxime est un jeune homme doux et discret. Inutile de se demander pourquoi Thomas et lui s'entendent si bien. A les voir, l'alchimie semble évidente. C'est assez indescriptible, la chose est assez rare entre deux amis, entre deux musiciens... Elle est souhaitable et bienvenue. Les futures fans du groupe prendront plaisir à écrire toutes sortes d'histoires quand The Deserteurs sera plus connu, je suppose. « Un jour, des jeunes filles écriront des fanfictions sur Thomas et toi », ai-je solennellement déclaré à Maxime. Avant de lui expliquer le concept sous son regard joyeusement incrédule. Qu'ils s'y préparent...

Les MILF Hunters débarquent chez Louisa avec le soir. C'est un groupe garage et grunge, assez sauvage sur scène. Dans la vie, leurs musiciens sont extrêmement gentils. (Et la petite fille dans ma tête pousse un soupir de soulagement.)
Jadis, j'ai passé une nuit entière enfermée dans un théâtre avec des acteurs, à la fin d'une pièce à laquelle j'avais participé. Passer une soirée avec des rockers n'a rien à voir. La mentalité est fort différente, le grain de folie aussi. Mais il est plaisant.
La radio passe les Strokes et, peu après, The Red Lips, un groupe de rock aujourd'hui séparé. « Quand ils existaient, The Red Lips a été l'un des meilleurs groupes de Toulouse », affirme Louisa. Son frère y a joué, le chanteur et le batteur des MILF Hunters aussi, à une époque. Après plusieurs changements de musiciens, The Red Lips s'est arrêté, laissant derrière eux des fans acquis à leur cause et un single aujourd'hui culte.
Les musiciens réunis ce soir-là prennent énormément de plaisir à écouter la musique des groupes toulousains, mais aussi la leur. Leur EP à peine sorti, ils ne voient aucun problème à en repasser les chansons en boucle, exactement comme ils écouteraient Dylan ou les Beatles. « On est arrivés à un travail conséquent, c'est vrai qu'on en est fiers », avoue Louisa. Il n'y a pas que ça : The Deserteurs, MILF Hunters et la clique qui les entoure (amis, petites amies, épouse) forment une véritable communauté. Une grande bande d'amis avec ses rites, ses influences et ses lieux de prédilection. Évidemment, la chose fait envie. « Il y a d'autres gens qu'on croise là où on sort mais qui sont plutôt là pour se donner un genre cool, contrairement à nous qui aimons réellement la musique », remarque négligemment la musicienne. Personne n'est dupe.

En attendant, la soirée de mardi se déroule dans une franche camaraderie. Il y a même un jam qui se fait entendre... Un piano, plus précisément. Et comme par hasard, trois places sont vides. Suivant la piste de la musique, je me dirige seule vers une porte et l'ouvre. Thomas, Guillaume et Paul (deux autres MILF Hunters) sont occupés à improviser une mélodie à trois mains sur un piano. Avant d'enchaîner le plus naturellement du monde sur des reprise d'Iggy Pop (Lust for Life) et The Cure (Boys Don't Cry). Et là, lecteur, commence un souvenir qui restera gravé dans ma mémoire. L'occasion est trop belle, je demande au leader des Deserteurs s'il sait jouer In The Cold, Cold Night des White Stripes. Il commence à la jouer comme un jazz. Je chante, nous chantons. (Je défie quiconque, quiconque d'avoir déjà chanté une de ses chansons préférées avec le leader de l'un de ses groupes préférés. C'est un instant inoubliable.) Il se met ensuite à jouer au piano Visions Of Confusion, qui figure sur son EP – j'avoue que je n'ai pu m'empêcher de faire les chœurs.
Après cela, la pièce redevient vide, et la soirée durera... Mais pour le reste de la soirée et la matinée du lendemain, je n'ai plus que ce jam en tête, presque sûre que le plus marquant de mon séjour est passé.

Je me trompais – heureusement. Mais c'est un des souvenirs les plus précieux que je garde. Du genre de ceux que je raconterai à mes petits-enfants, si j'en ai : « Mon petit, quand j'étais jeune, j'ai chanté In the cold, cold night avec le chanteur des Deserteurs. » Tout à fait.

Le lendemain est un day off. Rien de surprenant à mentionner ici, si ce n'est que comme cette chronique est aussi consacrée aux livres et aux films, je puis signaler en passant que j'ai vu ce jour-là Les hommes préfèrent les blondes d'Howard Hawks (et que je préfère Jane Russell !). Louisa, en guide parfaite, m'a également montré une librairie réputée nationalement : Ombres Blanches, dans laquelle j'ai piqué un essai sur le dandysme de d'Aurevilly et un autre d'Oscar Wilde. On ne se refait pas. Je parle des auteurs. J'ai naturellement acheté ces ouvrages, « piqués » n'étant qu'une expression.

Le jeudi, la veille de mon départ... Prouva que je n'avais pas encore tout vu. Loin de là. Dans la journée, j'ai pu me perdre dans une installation de Yayoi Kusama au musée des Abattoirs. Du rouge, des pois blancs et des miroirs partout. Psyché-pop. Pas vraiment hors contexte, donc.
Le soir vit un événement improvisé. Lequel d'entre vous a déjà fait une crêpe-party seul(e) avec les trois membres d'un groupe qu'il adorait ? Mmmh ? C'est bien ce que je pensais.

Ce jeudi soir, j'ai appris la genèse de The Deserteurs, racontée par Maxime himself. Celui-ci, d'assez bonne humeur, arrive chez Louisa en souriant. Il a répété avec les MILF Hunters la veille. Deux nouveaux musiciens sont arrivés pour remplacer deux départs et Maxime s'avoue plus que satisfait du résultat. « Ce n'est plus du grunge, c'est devenu un groupe de surf music. », déclare-t-il, heureux. Attendons-nous à des changements dans les prochaines compositions des MILF Hunters... Affaire à suivre.
En attendant, Maxime me remercie de lui avoir fait découvrir The Black Ryder et me conseille le second album des Horrors en échange. J'ai finalement droit au récit complet de la formation des Deserteurs par son batteur. J'apprends, entre autres, que c'est lui qui a contacté Thomas afin de fonder un groupe. La timidité respective des deux jeunes hommes n'a pas facilité les premiers contacts. « On n'a presque rien dit. Bonjour, ça va ? Et c'était tout, se souvient Maxime. Puis on s'est revus une troisième fois... Et là, c'était parti. » Le groupe a hésité entre plusieurs noms. En vrai fan des Kills, Thomas a suggéré The Black Roosters. « Ça a duré un jour, rigole Maxime. Puis on a trouvé The Deserteurs à cause de la chanson Love Is A Deserter. » Devant mon air étonné, il sourit. « Oui, c'est de là que ça vient. » La présence d'un clavier est devenue nécessaire quelques mois plus tard. Après avoir vu Louisa jouer avec son frère dans Alone With Everybody en première partie de Peter Doherty, les deux jeunes hommes ont su qu'ils tenaient la musicienne idéale. Elle a accepté tout de suite. « J'ai toujours voulu jouer ce genre de musique », m'avait-elle dit une fois.
The Deserteurs représente bien la nouvelle vague de musiciens qui sévit actuellement à Toulouse. « Avant, la tendance était Strokes/New Wave, remarque Louisa, qui baigne dans le milieu depuis cinq ans. Maintenant, il y a un nouveau souffle, c'est garage rock/psychédélique. »

Quelques instants plus tard, Thomas arrive et nous dînons tous les quatre sur fond de soleil couchant. (Je sais, la scène est atrocement romantique.) Des crêpes, donc. Nous parlons musique, entre autres. Du fils de Patti Smith qui a récemment tourné avec Karen Elson. « Il occupe quel poste ? », demande Maxime. « Guitariste », répondent Thomas et moi, matter-of-factly. « Oh, d'accord. » Tout le repas se déroule dans le calme et la bonne humeur. C'est l'un des moments dont je me souviens immanquablement avec un sourire sur le visage. « Regarde avec qui tu es, ma petite ! »
Au cas où je ne l'aurais pas précisé : The Deserteurs sont les personnes les plus adorables du monde.

La soirée – la dernière – qui suivit fut parfaite et tout aussi instructive. Guillaume, batteur des MILF Hunters (qui agite aussi son tambourin chez les Deserteurs de temps à autre), faisait un mix au Connexion Café, point de ralliement des musiciens. Un trajet en voiture avec The Deserteurs, Pixies hurlants, est digne d'un road movie. Nous sommes arrivés un moment plus tard pour quelques heures de rock psychédélique, cold wave et electro. Le café a ainsi vu défiler bon nombre de rockers toulousains sur fond de The Cure, Ringo Deathstarr, Raveonettes, BRMC ou encore Spacemen 3. It Slips Right To My Heart des Deserteurs a également retenti. (Est-il utile de préciser qu'en fan qui se respecte, j'ai eu droit à ma photo avec le groupe ?)

Ainsi s'est achevée ma dernière soirée avec The Deserteurs. Ayant fait mes adieux la veille à Thomas, j'ai vu Maxime et Louisa me raccompagner à la gare le lendemain, leur EP précieusement glissé dans mon sac.
Il est toujours un peu triste de quitter une ville, et surtout des gens auxquels on commence réellement à s'attacher.
Pourtant, en revenant chez moi, assise dans le train qui filait à travers le paysage, je savais que je rentrais chez moi avec des milliers de choses à raconter, des idées d'histoires, des souvenirs que je garderais toute ma vie et un peu plus de courage, peut-être.

Et je me suis demandé ce que la vie allait bien pouvoir me réserver, maintenant.

Chronique de Fever In The Pocket, par The Deserteurs :

Cet EP de sept titres (officiellement six plus une piste cachée) est un petit bonheur en soit. Ceux qui suivent The Deserteurs depuis leurs débuts connaissent déjà toutes les chansons qui y figurent, ou presque. Comment résumer le style Deserteurs ? Un mélange de psychédélisme, de garage rock et de pop des plus efficaces.
The Wind Won't Stop To Blow démarre les festivités. La grande qualité du groupe est qu'il est capable de créer des visions. En l'occurrence, cette chanson donne l'impression de se trouver sur une falaise au bord de l'océan. Parfait. It Slips Right To My Heart étant l'une de mes préférées de The Deserteurs – et d'eux aussi, manifestement –, je suis ravie de la voir se retrouver sur cet EP. La mélodie est envoûtante et le leader chante avec l'intonation de celui qui connaît son affaire. The Devil Does Care continue dans la même veine : un rock psychédélique ambitieux mais avec un côté « fait maison », presque artisanal, qui rend leur musique passionnante.
Et nous basculons dans la deuxième moitié de l'EP, peut-être la plus intéressante. Les trois titres suivants sont surprenants. Heartbreak On Christmas Day, la « chanson de Noël » du groupe (qu'ils jouent toute l'année) est un vibrant hommage aux Beach Boys. Une chanson pop avec chœurs, effets sonores (vent et neige) et une mélodie adorable. Un titre qui risque malheureusement de vous rester en tête toute la journée... Visions Of Confusion est la fusion parfaite entre rock psychédélique et pop song ultra efficace. La mélodie est imparable : pour simplifier les choses, c'est la chanson idéale à mettre en se levant le matin. Kissed est un titre acoustique d'à peine plus d'une minute, qui voit la claviériste Louisa Bénâtre passer seule au chant. Une jolie ritournelle mélancolique qui vient clôturer l'EP en douceur. Difficile de ne pas penser aux petites chansons chantées par Meg White au sein des White Stripes – le groupe est une influence revendiquée des Deserteurs.
(En cadeau bonus, The Deserteurs reprennent Osez Joséphine de Bashung, façon Velvet Underground, en piste cachée.)
The Deserteurs nous offrent ici un EP cohérent où ils parviennent à trouver leur style propre. Fever In The Pocket est leur premier effort, et il est prometteur. Vivement la suite.

http://thedeserteurs.bandcamp.com/



That's all, folks!!! See you soon, ladies and gentlemen.

lundi 23 juillet 2012

The Libertines - There Are No Innocent Bystanders


Chronique DVD: The Libertines - There Are No Innocent Bystanders




Je vais vous parler un petit peu du dvd consacré à l'éphémère reformation des Libertines en 2010, le tout réalisé par Roger Sargent, photographe fétiche du groupe.
Un petit coup d'oeil sur la bande annonce d'abord:


C'est donc un documentaire axé sur la reformation des Libertines à l'été 2010 et dont le point d'orgue fut le concert du Carling Festival à Reading, filmé par la BBC et visionnable en intégralité ici

Le documentaire est principalement constitué d'interviews (surtout Carl d'ailleurs) mais aussi d'extraits des répétitions studio, ou encore de la conférence de presse improvisée dans un pub pour annoncer ces concerts...

Ceux qui s'attendent à un vrai docu sur l'histoire des Libertines seront déçus, en effet le film est vraiment focalisé sur la reformation et les vrais problèmes du groupe sont souvent esquivés, à juste titre à mon avis car ce n'est vraiment pas ce que l'on doit retenir de ce groupe: égos, drogue, jalousies, incompréhensions...
En effet le principal et ce qui restera les années passant est bel et bien la musique.
Nous la connaissons toute donc je ne m'épiloguerai pas dessus: flamboyante, romantique, énergique, fragile....

Le documentaire s'avère au final peu instructif mais on passe un bon moment de nostalgie, avec à la fois un sentiment de gâchis et la sensation que l'histoire s'achève d'une façon plus digne ainsi....

Voilà pour le docu lui même...mais moi ce qui m'a vraiment plu dans ce dvd ce sont les bonus!
Bonus intéressant: les séquences en backstage des concerts de préchauffe au Forum de Londres, où finalement on en apprend beaucoup sur les relations dans le groupe, les non-dits...etc

Enfin le bonus le plus royal est le concert (pas en intégralité malheureusement) du Forum, où l'on se rend compte que les heureux veinards ayant assisté à ce concert ont du vivre un moment incroyable...
Chansons itemporelles et tubesques, tension palpable, émotions exacerbées...bref un grand moment rock'n'roll qui asseoit sur dvd le caractère culte de ce groupe météore....
L'enchaînement Can't Stand Me Now/Don't look back into the sun/Time For heroes est juste magique....

Vu que je suis un mec sympa vous pouvez le visionner ici ce concert!

Je ne peux donc que vous recommander de faire l'acquisition de ce dvd!

"I get along just singing my song, people tell me I'm wrong....
Fuck 'em !"


Salut les punks!

samedi 7 juillet 2012

Blur : Under The Westway/The Puritan


C'est lors d'un live stream sur Twitter le lundi 2 Juillet que le meilleur groupe de pop anglaise de ces dernières années (du moins en ce qui me concerne!) j'ai nommé Blur a interprété donc en live sur un toit londonien deux nouvelles compositions: Under The Westway et The Puritan.
Pour info sachez que vous pouvez télécharger ce single pour 1,99 euros sur Itunes, et qu'il sortira en 45 tours vinyl le 6 août 2012.

Les deux chansons...parlons-en!
Commençons par la première "Under The Westway" (jolie réponse au "we're lost on the westway..." du For Tomorrow extrait de Modern Life Is Rubbish de 1993), qui est une ballade de facture classique mais extrêmement bien fichue, et qui je dois dire m'a un peu retourné!
Certes ce morceau n'a rien d'original mais il est du calibre d'un "Let it be" de McCartney ou encore d'un "Whiter Shade of Pale" de Procol Harum.
C'est à dire un morceau lent et émouvant et principalement conçu autour du piano et de la voix magnifique pour le coup de Damon Albarn, comme à la grande époque des "Best Days".
Mais comme toujours avec Blur l'apport de Graham Coxon, même minimaliste, est toujours futé, et parfaitement adapté à la chanson....je vous laisse écouter par vous même....


A noter qu'à 40 ans passés, Alex James joue encore de la basse en short...#NoComment

Parlons maintenant du deuxième titre, la face B donc "The Puritan", titre composé, enregistré et mixé il y a quelques semaines. Titre plus léger et fun que le premier, et qui me rappelle à la glorieuse époque Britpop avec des "Fa la la" repris en choeur par Coxon. Titre somme toute quelconque à la première écoute...(on dirait qu'il a été écrit en dix minutes...) mais que j'aime finalement de plus en plus écoute après écoute....Bref du bon Blur, qui prouve donc encore qu'en 2012 ils ont encore un sacré talent, et que si Damon le veut, ce groupe a un futur....


Le futur...parlons-en pour finir ce petit article...
C'est tout d'abord la sortie d'un coffret (onéreux certes...) regroupant tous les albums de Blur et bons nombres de raretés pour célébrer donc les 21 ans du groupe.
Ca sort le 30 juillet et ça coûte un peu moins de 150 euros...

le coffret comprend:
- les 7 albums du groupe remastérisés accompagnés de 7 cds de titres bonus

- 4 cds constitués principalement de démos et de titres jamais sortis de chaque période du groupe- 3 DVD : Showtime - Live at Alexandra Palace, The Singles Night - Live at Wembley, Rarities - un vinyl du single Superman par Seymour- un livret détaillant les 21 années de carrières s'appuyant sur de nouvelles interview- un code pour tout télécharger en mp3



A noter enfin que Blur jouera peut être son dernier concert le 12 Août à Hyde Park...Snif...


mardi 26 juin 2012

Under African Skies - Paul Simon's Graceland 25th Anniversary Documentary


Salut les punks!
Je vous avais déjà parlé d'un album culte à mes yeux, l'album "Graceland" de Paul Simon sorti fin 1986.
Pour célébrer les 25 ans de la sortie de cette pierre angulaire de la pop musique aux accents africain, l'album a été réédité et remastérisé dans un chouette coffret. Dans ce coffret on y trouve également un documentaire assez passionnant sur la genèse de ce disque et ce qu'il en reste 25 ans après.
Le doc d'une heure trente environ est donc nommé "Under African Skies" en référence à l'un des morceaux clés de cet album.


Même si la musique de cet album vous laisse de marbre, sachez que ce film vaut le coup d'oeil rien que pour en apprendre plus sur cette période trouble et récente de l'Afrique du Sud: l'Apartheid.
On y apprend que Paul Simon est donc parti enregistrer/jammer avec des musiciens sud-africains sans avoir d'autorisation (à l'époque il en fallait une) et ceci uniquement par amour pour cette musique qu'il a découverte par le biais d'une compil' sur cassette à travers l'instrumental "Gumboots" du groupe les Boyoyo Boys.
C'est donc sans doute avec une trop grande naïveté qu'il arrive en Afrique du Sud, et où bien évidemment l'accueil est un peu "chaud".
Néanmoins il arrive à ses fins et se lie d'amitié avec des musiciens locaux réputés, je pense ainsi au guitariste Ray Phiri ou encore au groupe Ladysmith Black Mambazo, et bénéficie d'appuis médiatiques importants avec Miriam Makeba, Hugh Masekela, sans parler bien sûr d'Harry Belafonte.
Cette expérience et ce brassage culturel et musical va donc aboutir a cet album "Graceland" dont l'enregistrement et le mixage seront achevés aux Etats Unis.
On connait la suite: l'album se vend par millions, est couronné aux Grammy Awards, et la tournée qui s'ensuit s'avère un énorme succès....
Enfin Nelson Mandela himself invite Simon et son groupe à se produire en Afrique du Sud au début des années 90....
Ce qui est aussi intéressant dans ce documentaire c'est de voir Paul Simon retourner en Afrique du Sud 25 ans après, revoir ses amis musiciens de l'époque, et surtout sa rencontre avec l'un de ses ennemis de l'époque....Bref je ne vous en dis pas trop et je vous laisse découvrir cette histoire et vous plonger ou vous replonger dans ce petit chef d'oeuvre intemporel qu'est Graceland.

et vu que je suis un gars sympa vous pouvez le choper ici.....

mercredi 30 mai 2012

La Petite Chronique de Mai 2012 – James Levy And The Blood Red Rose, Jane Eyre (2006) et les vampires d'Anne Rice

Bonjour les amis !
Comme d'habitude, j'attends la fin du mois pour revenir, mais cela ne surprendra personne. Après mes précédents écarts, retour aux bonnes vieilles habitudes : une petite chronique avec un album, un film et des bouquins. Et tout le monde sera content...

Commençons donc par la musique. Si j'ai beaucoup parlé de rock ces derniers temps, c'est un disque de pop que je vous conseille ce mois-ci : le premier album de James Levy And The Blood Red Rose, Pray To Be Free. Ce disque est une découverte très agréable pour plusieurs raisons. La première, c'est que le groupe est constitué de James Levy, comme son nom l'indique, et de la charmante Allison Pierce, comme son nom l'indique moins. La brunette s'échappe de The Pierces pour nous livrer avec son partenaire un disque de pop orchestrale, à grands coups d'envolées de violons et de duos romantiques. Impossible de ne pas penser à The Divine Comedy ou aux Last Shadow Puppets en l'écoutant. Pray To Be Free est exactement dans la même veine. De ce côté-là, rien de nouveau sous le soleil, James Levy et sa jolie chanteuse ne révolutionneront pas le monde de la musique. Évidemment, ce n'est pas le but, et l'album parvient à séduire dès les premières notes. Les titres Pray To Be Free et Keep My Baby sont de très beaux duos, à la fois simples et extrêmement maîtrisés. Tout l'album ferait une excellente BO de film. Les images ont défilé dans ma tête au fur et à mesure que les chansons passaient. Cependant, si Allison Pierce se retrouve seule sur Cryin' To The River, c'est bel et bien James Levy qui est aux commandes, sa partenaire ne signant que deux titres. Le crooner chante d'ailleurs en solo quelques uns des plus beaux titres de l'opus : le somptueux Dumbs In Love (qui évoque Neil Hannon), le grinçant Precious Age Of Thirteen et, bien entendu, la magnifique Properly East Brodway qui s'impose comme la petite merveille du disque. C'est une chanson lumineuse, gaie, où Levy fredonne : « I love you more than music, let it come... ». Si bien que l'on se retrouve avec l'air dans la tête pour toute la journée... ce qui n'est pas déplaisant.


 
En bref, Pray To Be Free est un album joli comme tout, mélodique, romantique, très plaisant à écouter. De la très belle pop orchestrale à recommander aux fans du genre – même à ceux qui ne connaissent pas, d'ailleurs. Je me surprends même à espérer une suite...

Voici venu le moment du coup de cœur visuel. Point de film cette fois-ci mais une mini-série de la BBC : Jane Eyre, réalisée en 2006 par Susanna White. Évidemment, il y a déjà eu trente-six mille adaptations du roman de Charlotte Brontë. Mais ces quatre épisodes d'une heure chacun ont été pour moi un coup de foudre. Je tiens à vous le faire partager comme il se doit. Non seulement cette série est une adaptation fidèle du roman, mais elle parvient à montrer la modernité de l'héroïne, une jeune femme au caractère bien trempé qui veut rester indépendante coûte que coûte. Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore l'histoire de Jane Eyre, en voici un résumé improvisé en direct : Jane Eyre est une orpheline envoyée par son odieuse tante dans un pensionnat sombre et lugubre. Devenue adulte, la jeune femme est engagée pour être la gouvernante d'Adèle, la pupille du mystérieux Rochester. Jane et l'aristocrate se rapprochent mais, bien entendu, celui-ci cache un secret...
Vous l'aurez compris, on navigue entre gothique, romantisme et récit initiatique. Ne nous leurrons pas, Jane Eyre est avant tout une histoire d'amour. Et quelle histoire d'amour ! Elle est ici merveilleusement interprétée par deux acteurs remarquables, Ruth Wilson (vue récemment en tueuse psychopathe de génie dans Luther) et Toby Stephens, acteur de théâtre et méchant dans Meurs un autre jour. Leur alchimie est parfaite, et tous deux correspondent aux héros du roman tels qu'ils y sont décrits – dois-je rappeler que Jane n'est pas censée être une beauté fatale ? Jane Eyre version 2006 est une adaptation réussie, avec des touches d'humour et de sensualité très bienvenues.
Pour Toby Stephens en Rochester, une ovation !

Au niveau des livres, je n'ai pas eu à chercher bien loin puisque, étant actuellement en pleine rédaction d'un feuilleton gothique pour X journal (hin hin), je me replonge depuis des mois dans tout un type de littérature et de cinéma que j'apprécie beaucoup. Depuis quelques jours, je feuillette mes vieux exemplaires des Chroniques de Vampires d'Anne Rice. Avec toujours la même remarque : « Ah, mais c'était quand même vachement bien ! ». Bien sûr, il y a du bon comme du moins bon mais, dans l'ensemble, la série reste incontournable si on apprécie les vampires – ne me parlez pas de Twilight. S'il ne fallait en garder qu'un, pour moi, ce serait Entretien avec un vampire. Un chef d’œuvre – et je puis vous assurer que je pèse mes mots. Tout y est : le style à tomber par terre, la sensualité, les personnages marquants, les trouvailles affolantes. Louis, Lestat et Claudia ne s'oublient pas une fois rencontrés, c'est aussi simple que ça. (Le film, très fidèle, est également magnifique.) Bon, à côté, les deux tomes suivants, Lestat le Vampire et La Reine des Damnés, font office de divertissements de luxe mais restent hautement recommandables. Une fois passée cette trilogie impressionnante, le reste fait pâle figure. Le Voleur de Corps et Memnoch le Démon ne valent que pour les apparitions de Louis et d'Armand, quant au Domaine Blackwood, permettez-moi de vous dire que l'on peut largement s'en dispenser. Voilà pour l'essentiel... Ah oui ! Parmi les autres tomes qui ont été publiés après, j'ai beaucoup apprécié Armand le Vampire et j'ai été agréablement surprise par Le Sang et l'Or, qui raconte l'histoire de Marius. Anne Rice y retrouve un peu de sa flamboyance passée...

Je vois que ma chronique dépasse les normes habituelles. Sous peine de vous assommer, je vous laisse donc avec ces sages conseils... Bonne écoute, bon visionnage, bonne lecture, si jamais il vous ont intéressés. N'oubliez pas : la pop orchestrale c'est merveilleux, Rochester version 2006 surpasse Orson Welles en 1943 et Entretien avec un vampire, quoi !

That's all, folks !!! See you soon, ladies and gentlemen.