mercredi 30 mai 2012

La Petite Chronique de Mai 2012 – James Levy And The Blood Red Rose, Jane Eyre (2006) et les vampires d'Anne Rice

Bonjour les amis !
Comme d'habitude, j'attends la fin du mois pour revenir, mais cela ne surprendra personne. Après mes précédents écarts, retour aux bonnes vieilles habitudes : une petite chronique avec un album, un film et des bouquins. Et tout le monde sera content...

Commençons donc par la musique. Si j'ai beaucoup parlé de rock ces derniers temps, c'est un disque de pop que je vous conseille ce mois-ci : le premier album de James Levy And The Blood Red Rose, Pray To Be Free. Ce disque est une découverte très agréable pour plusieurs raisons. La première, c'est que le groupe est constitué de James Levy, comme son nom l'indique, et de la charmante Allison Pierce, comme son nom l'indique moins. La brunette s'échappe de The Pierces pour nous livrer avec son partenaire un disque de pop orchestrale, à grands coups d'envolées de violons et de duos romantiques. Impossible de ne pas penser à The Divine Comedy ou aux Last Shadow Puppets en l'écoutant. Pray To Be Free est exactement dans la même veine. De ce côté-là, rien de nouveau sous le soleil, James Levy et sa jolie chanteuse ne révolutionneront pas le monde de la musique. Évidemment, ce n'est pas le but, et l'album parvient à séduire dès les premières notes. Les titres Pray To Be Free et Keep My Baby sont de très beaux duos, à la fois simples et extrêmement maîtrisés. Tout l'album ferait une excellente BO de film. Les images ont défilé dans ma tête au fur et à mesure que les chansons passaient. Cependant, si Allison Pierce se retrouve seule sur Cryin' To The River, c'est bel et bien James Levy qui est aux commandes, sa partenaire ne signant que deux titres. Le crooner chante d'ailleurs en solo quelques uns des plus beaux titres de l'opus : le somptueux Dumbs In Love (qui évoque Neil Hannon), le grinçant Precious Age Of Thirteen et, bien entendu, la magnifique Properly East Brodway qui s'impose comme la petite merveille du disque. C'est une chanson lumineuse, gaie, où Levy fredonne : « I love you more than music, let it come... ». Si bien que l'on se retrouve avec l'air dans la tête pour toute la journée... ce qui n'est pas déplaisant.


 
En bref, Pray To Be Free est un album joli comme tout, mélodique, romantique, très plaisant à écouter. De la très belle pop orchestrale à recommander aux fans du genre – même à ceux qui ne connaissent pas, d'ailleurs. Je me surprends même à espérer une suite...

Voici venu le moment du coup de cœur visuel. Point de film cette fois-ci mais une mini-série de la BBC : Jane Eyre, réalisée en 2006 par Susanna White. Évidemment, il y a déjà eu trente-six mille adaptations du roman de Charlotte Brontë. Mais ces quatre épisodes d'une heure chacun ont été pour moi un coup de foudre. Je tiens à vous le faire partager comme il se doit. Non seulement cette série est une adaptation fidèle du roman, mais elle parvient à montrer la modernité de l'héroïne, une jeune femme au caractère bien trempé qui veut rester indépendante coûte que coûte. Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore l'histoire de Jane Eyre, en voici un résumé improvisé en direct : Jane Eyre est une orpheline envoyée par son odieuse tante dans un pensionnat sombre et lugubre. Devenue adulte, la jeune femme est engagée pour être la gouvernante d'Adèle, la pupille du mystérieux Rochester. Jane et l'aristocrate se rapprochent mais, bien entendu, celui-ci cache un secret...
Vous l'aurez compris, on navigue entre gothique, romantisme et récit initiatique. Ne nous leurrons pas, Jane Eyre est avant tout une histoire d'amour. Et quelle histoire d'amour ! Elle est ici merveilleusement interprétée par deux acteurs remarquables, Ruth Wilson (vue récemment en tueuse psychopathe de génie dans Luther) et Toby Stephens, acteur de théâtre et méchant dans Meurs un autre jour. Leur alchimie est parfaite, et tous deux correspondent aux héros du roman tels qu'ils y sont décrits – dois-je rappeler que Jane n'est pas censée être une beauté fatale ? Jane Eyre version 2006 est une adaptation réussie, avec des touches d'humour et de sensualité très bienvenues.
Pour Toby Stephens en Rochester, une ovation !

Au niveau des livres, je n'ai pas eu à chercher bien loin puisque, étant actuellement en pleine rédaction d'un feuilleton gothique pour X journal (hin hin), je me replonge depuis des mois dans tout un type de littérature et de cinéma que j'apprécie beaucoup. Depuis quelques jours, je feuillette mes vieux exemplaires des Chroniques de Vampires d'Anne Rice. Avec toujours la même remarque : « Ah, mais c'était quand même vachement bien ! ». Bien sûr, il y a du bon comme du moins bon mais, dans l'ensemble, la série reste incontournable si on apprécie les vampires – ne me parlez pas de Twilight. S'il ne fallait en garder qu'un, pour moi, ce serait Entretien avec un vampire. Un chef d’œuvre – et je puis vous assurer que je pèse mes mots. Tout y est : le style à tomber par terre, la sensualité, les personnages marquants, les trouvailles affolantes. Louis, Lestat et Claudia ne s'oublient pas une fois rencontrés, c'est aussi simple que ça. (Le film, très fidèle, est également magnifique.) Bon, à côté, les deux tomes suivants, Lestat le Vampire et La Reine des Damnés, font office de divertissements de luxe mais restent hautement recommandables. Une fois passée cette trilogie impressionnante, le reste fait pâle figure. Le Voleur de Corps et Memnoch le Démon ne valent que pour les apparitions de Louis et d'Armand, quant au Domaine Blackwood, permettez-moi de vous dire que l'on peut largement s'en dispenser. Voilà pour l'essentiel... Ah oui ! Parmi les autres tomes qui ont été publiés après, j'ai beaucoup apprécié Armand le Vampire et j'ai été agréablement surprise par Le Sang et l'Or, qui raconte l'histoire de Marius. Anne Rice y retrouve un peu de sa flamboyance passée...

Je vois que ma chronique dépasse les normes habituelles. Sous peine de vous assommer, je vous laisse donc avec ces sages conseils... Bonne écoute, bon visionnage, bonne lecture, si jamais il vous ont intéressés. N'oubliez pas : la pop orchestrale c'est merveilleux, Rochester version 2006 surpasse Orson Welles en 1943 et Entretien avec un vampire, quoi !

That's all, folks !!! See you soon, ladies and gentlemen.

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