mercredi 2 mai 2012

Moonface - Heartbreaking bravery




Un autre type que j’aime beaucoup ce Spencer Krug. Découverte pas si ancienne que ça puisque l’album qui m’a introduit au travail de ce jeune homme est sorti en 2009. Dragonslayer de Sunset Rubdown. La claque. Vous vous en êtes surement rendu compte si vous lisez régulièrement ce blog, j’ai une certaine passion pour une pop « extravertie », grandiloquente… euphorique…Et là, on est servi, des claviers qui dégueulent, la voix très maniérée de spencer, très théâtrale, pas si loin d’un david bowie (non, leurs deux voix n’ont un peu rien à voir en vrai, mais dans l’esprit…), des progressions mélodiques surprenantes…. Mais surtout, des compositions splendides,  un vrai talent pour écrire des titres accrocheurs, entre arcade fire et disons…interpol  (name dropping totalement foireux, mais en gros, c’est un peu foufou, y’a des chœurs, des mélodies hystériques, une rythmique martiale et un truc un peu maladif en même temps, hyper poignant….)



(MY HEART IS A KINGDOOOOM WHERE THE KING IS A HEART MY HEART IS A KINGDOM A KING OF HEAAART)


Enfin, comme on dit, le genre de truc qu’on aime ou qu’on déteste, chez moi le choix est clair, j’écoute que ça l’hiver 2009, je les vois en concert à Lille dans une petite salle remplie à moitié, c’est splendide, je ne suis qu’amour, je me fais toute la discographie de Spencer krug et ça en fait des albums, entre Sunset Rubdown, Wolf parade, Swan Lake….

Et donc, en 2010, le voilà qui lance un nouveau projet, solo, sous l’alias Moonface. Là, c’est beaucoup plus simple à décrire puisqu’en gros, les titres des chansons/albums présentent assez clairement la musique qu’on y trouve. On commence avec  le « Dreamland EP : Marimba and shit-drums ». En fait d’EP il s’agit d’un seul morceau de 20 minutes, avec comme instrument principal …un  marimba, accompagné par une batterie sommaire, et donc la voix de Spencer Krug qui nous raconte ses rêves. Bon, le morceau fait 20 minutes, je l’aime beaucoup mais objectivement, y’a des parties beaucoup plus intéressantes que d’autres. C’est au moins l’occasion de découvrir un instrument peu utilisé dans l’indie rock. Et le thème est plutôt cool, le vinyle était livré avec un journal des rêves de spencer.

En 2011, il a poursuivi avec l’album « Organ music not vibraphone like I hoped too ». Et oui, il y a de l’orgue.  Donc à la base, il voulait partir sur le même principe que le dreamland EP mais avec un vibraphone, et puis non, il a ensuite décidé de faire quelque chose de noise/drone avec un orgue, et puis non, son amour de la musique pop l’a rattrapé. 5 chansons, 37 minutes, pas hyper accessible je suppose, j’ai d’abord été déçue et puis je l’ai réécouté encore et encore jusqu’à une certaine…hypnose. Les 5 titres sont tous très bons, accusent parfois quelques longueurs mais à partir du moment où on arrive à accrocher à ce son, on ne s'en lasse pas.
 


http://cdn.pastemagazine.com/www/articles/Moonface-With-Siinai-Heartbreaking-Bravery-608x608.jpg?1334590936

J’ai pas encore parlé de  l’album qui nous intéresse aujourd’hui et j’ai déjà écrit un petit pavé inintéressant donc je vais raccourcir. Moonface c’est donc un peu le projet fourre-tout de Spencer Krug, qui lui permet de sortir un album chaque fois qu’une idée bizarre lui passe par la tête.
Cette fois çi, notre ami s’est accoquiné avec Siinai, un groupe dont je n’avais absolument jamais entendu parler jusque là, une bande de finlandais officiant auparavant sous le nom de Joensuu 1685, influencé par le shoegaze/krautrock (non, je n’ai toujours pas écouté, c’est juste ce que j’ai lu). Heartbreaking bravery parle donc … de rupture amoureuse. Et c’est surement l’album le plus noir sorti par Spencer, une ambiance beaucoup plus sombre qu’à l’accoutumée,  moite et visqueuse. Le groupe  renforce cette ambiance, proposant un psychédélisme lourd, avec en effet, une grosse influence krautrock, qui finalement permet de magnifier les éclats de voix de Spencer, et ces grandes envolées gorgées d’émotion. On navigue ainsi entre une noirceur, une atmosphère assez plombante sauvée par de grands et magnifiques éclats lumineux. Un album intense qui peut pencher parfois dangereusement  vers un certain mauvais goût, ou sembler vraiment trop sombre mais qui peut se révéler vite addictif. Une nouvelle expérimentation indispensable de Spencer krug.

Et ils sont en concert bientôt à Courtrai, Belgique, pas loin de chez moi, je risque de verser une larme si je n’y vais pas (et si j’y vais aussi d’ailleurs /émo). Je risque aussi d’avoir la flemme de faire une review. « Flemme » doit être un des termes les plus utilisés dans mes articles d’ailleurs.




Je vous recommande de lire les paroles de ces albums qui sont tous sur son site officiel, et qui sont hyper bonnes.

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