mardi 30 août 2011

La très tardive petite chronique d'Août (2011)

La rentrée arrive, c'est un fait. Elle est inévitable, c'est indiscutable. Si vous êtes ravis qu'elle arrive, vous êtes chanceux. Si vous êtes effrayés, alors cette chronique est pour vous et de la petite chambre dans laquelle je me trouve, je vous envoie ces mots tapotés avec ardeur.
Voici donc quelques menus plaisirs avant l'irrévocable évènement.

Commençons, comme toujours, par la musique. J'ai au moins trois idées qui me viennent, mais elles seraient par trop déprimantes. Alors je vous recommande de la musique qui vous fera sourire, remuer la tête et, qui sait, supporter l'horreur des prochains jours.

L'album Lust for Life me semble tout indiqué. Soit l'alliance, en 41 minutes, de deux noms ô combien fameux : Iggy Pop et David Bowie, qui cosigne la majorité des titres. Dès les premières secondes, le ton est donné : ça va swinguer ! L'album se révèle réjouissant, plaisant à écouter – surtout quand, comme moi, vous n'êtes fan d'aucun des deux artistes. Et si vous ne me croyez pas, écoutez donc ce qui suit :

Si vous avez toujours besoin que l'on vous remonte le moral, sachez que les formidables Kitty, Daisy and Lewis ont sorti un nouvel album cette année, intitulé Smoking In Heaven. Un disque qui mélange des influences blues, ska, rockabilly et latines. Si certains ont pu regretter que la (très jeune) fratrie surdouée s'éloigne un peu de la musique qui l'a fait connaître, je réponds qu'un artiste n'est jamais aussi intéressant que lorsqu'il se renouvelle. Une des chansons les plus symboliques de ce changement est Messing With My Life, que je vous mets ici en live.


Niveau bouquins, après avoir dévoré des centaines de pages cet été, mes deux coup de cœur vont à Orlando de Virginia Woolf et Jonathan Strange & Mr Norrell de Susanna Clarke.

Dans le premier, Orlando traverse les âges sous l'apparence d'un homme, puis d'une femme, connaissant toutes les aventures et toutes les expériences. Virginia Woolf y est tour à tour drôle, spirituelle et attendrissante, et se révèle une conteuse hors pair. C'est aussi l'un des plus beaux éloges de la liberté jamais écrits de la main d'une femme...
Le second nous plonge dans la féérie. Amis de Jane Austen, de Harry Potter, du romantisme anglais, des énormes pavés (1144 pages), ce roman est pour vous ! Il raconte, au début du XIXème siècle, l'amitié et la rivalité de deux magiciens. Jonathan Strange s'attire les foudres de son professeur, Gilbert Norrell, pour avoir voulu s'aventurer dans les aspects les plus obscurs de la magie. Clarke y présente un univers complet, à l'image de Tolkien ou J.K. Rowling. S'il faut s'accrocher au début, le reste se transforme en plaisir total – on y croise même Lord Byron ! Certaines images déployées par l'auteur sont d'une beauté stupéfiante. C'est un livre foisonnant, aux personnages inoubliables, et à l'humour très anglais. Chaudement recommandé, vous l'aurez compris.


Un film pour finir... je ne saurais trop vous conseiller de regarder Atonement de Joe Wright (sorti en 2007 et stupidement traduit par le titre : Reviens-Moi). Trois arguments : la beauté visuelle de ce film, l'incroyable plan séquence sur la plage, et les acteurs. Je retiens mes mains de composer un paragraphe sur le merveilleux James McAvoy et j'insiste à la place sur le talent de Keira Knightley. Parfois agaçante, l'actrice est ici parfaite dans le rôle de Cecilia, et magnifiquement filmée. Une petite fille de treize ans porte de fausses accusations sur l'amant de sa grande sœur, ce qui changera inéluctablement le cours de leurs vies. Ah, pardon, j'avais promis de ne parler de rien qui soit déprimant...

That's all, folks ! See you soon, ladies and gentlemen. Et bonne chance à tous pour l'année qui s'annonce...

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