mercredi 9 novembre 2011

Atlas sound - Parallax


L'ultra productif Bradford Cox nous revient cette année sous son alias solo d'Atlas sound, un an après Halycon Digest, album le plus pop et accessible de sa maison mère, Deerhunter, que l'on connaissait plutôt portée vers le bruit et le psychédélisme.

Troisième album sous le nom d'Atlas sound, ce Parallax se révèle vite être le plus accrocheur. Bradford suit les mêmes envies en groupe qu'en solo, s'éloigant des sentiers expérimentaux empruntés autrefois au profit de chansons fondamentalement pop. On retrouve ainsi au rang des petits tubes à guitares, et des refrains à chanter sous la douche, The shakes, My angel is broken ou surtout Mona Lisa, déjà apparue sur les "Bedroom databanks", 4 albums mis en ligne en 2010, et constitués de divers enregistrements "home made" de Bradford au cours de cette année. La quasi-légèreté de ces petites pépites est vite contrebalancée par des morceaux plus graves, envoutants, et profondément mélancoliques, du genre à foutre des frissons, à l'image de Modern aquatic nightsongs, Terra Incognita ou Te amo. Braford livre là surement son œuvre la plupart personnelle et sincère, les paroles se faisant moins cryptiques que par le passé. Les arrangement éthérés et inventifs confèrent à l'album une atmosphère assez magique, dans laquelle on s'isole de la réalité. Un album donc, beaucoup plus classique que ses précédents opus, beaucoup plus clair et facile mais qui révèle d'autant mieux la sensibilité de son auteur.



Bradford cox ne ment pas, on peut difficilement séparer une oeuvre aussi fragile, touchante et lumineuse de son auteur, victime du syndrome de Marfan, physiquement isolé, diffèrent...solitaire... qui s'impose encore une fois comme un songwriter des plus essentiels.

Merci.

1 commentaire:

  1. chouette album, même si j'avais été plus emballé par le Deerhunter de l'an dernier

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