samedi 15 octobre 2011

La Petite Chronique du mois d'Octobre

Au début de cette chronique, les excuses sont de rigueur et je vous supplie de ne pas me flageller trop vite. Je vous promettais une rentrée chargée et horrible, souvenez-vous. La prophétie s'est réalisée, ce qui explique mon absence durant le mois précédent.

Maintenant que la mise au point est faite, sachez que je suis dans les starting blocks et que la petite chronique est bel et bien de retour.

Et maintenant, je suppose que vous vous attendez tous à de la musique riante et joyeuse, à des conseils fantastiques sur des romans trépidants et amusants ? Nenni. Cette chronique devrait être rebaptisée dark chronique pour ce mois-ci. J'arrête mes pitreries et je passe aux choses sérieuses.

Musicalement, ce sont en effet de sombres et envoûtants morceaux qui passent le plus clair de leur temps sur ma radio – ou dans mes écouteurs Apple (paix à l'âme de Monsieur Steve Jobs).

Pour commencer, je redécouvre Placebo. En particulier l'album Without You I'm Nothing, sorti en 1998. Brian Molko lui-même aurait reconnu qu'il y avait trop de morceaux lents pour un seul album, mais cela ne lui nuit en rien, au contraire. Une atmosphère règne sur l'ensemble des chansons. Il est évident que si vous êtes déprimés, ce n'est pas du tout l'album à écouter. Ceci dit, si vous êtes de taille, alors il devient un enchantement. Surtout la nuit. En particulier la chanson-titre, très sensuelle...




Et en parlant de sensualité, vous allez être servis avec Black Rebel Motorcycle Club. Ces temps-ci, je me repasse Baby 81 en boucle, mais plutôt que de vous encourager à écouter un disque dont on a déjà beaucoup parlé (en fait tous, écoutez-les tous, oui !), je préfère m'attarder sur l'EP American X – Baby 81 Sessions. Sept morceaux dont on aurait tort de passer à côté, où l'on retrouve la marque du groupe : électrique, charnel, mélancolique, cet EP publié en 2007 est tout cela et plus. L'enchaînement des titres The Show's About to Begin, Whenever You're Ready et MK Ultra est tout simplement parfait. La seconde est très cinématographique, promenade urbaine où la voix de Peter Hayes fait des merveilles. Though he had no need he had great want, dit-il. C'est ainsi que je pourrais résumer mon coup de foudre à retardement pour BRMC, et c'est pour cette raison que je vous mets deux extraits de leur discographie. Le second étant un extrait d'un concert filmé à Londres où le groupe joue Aya – un morceau issu de leur dernier album, Beat the Devil's Tattoo, qui se passe de tout commentaire.



Un conseil de lecture pour finir, comme d'habitude. Ce mois-ci, je vous suggère Sin City, de Frank Miller. L'auteur a non seulement un coup de crayon remarquable, mais également un style d'écriture impressionnant qui rend cette BD unique. L'ambiance est à la fois ultra-violente, sensuelle et mâtinée d'un humour très noir. Les hommes tirent sur tout ce qui bouge, les filles sont belles et se ressemblent toutes – exception faite de la mortelle petite Miho. Caricatural ? Un peu, sans doute, mais c'est le parti pris de l'auteur de puiser dans des registres connus pour nous offrir une œuvre à la beauté visuelle renversante. Un tome préféré ? Probablement Le Grand Carnage avec son défilé de femmes fatales meurtrières, aux costumes invraisemblables, qui hantent les rues de la Vieille Ville. Des filles et des flingues est un plaisir à regarder pour les touches de couleurs qui viennent parsemer des pages en majorité noires et blanches. Et comme je ne pars jamais sans ajouter un conseil cinématographique, regardez donc l'adaptation qu'en a faite Robert Rodriguez, extrêmement fidèle tant sur le plan visuel que scénaristique, et servie par un casting impressionnant.


That's all, folks ! See you soon, ladies and gentlemen.




1 commentaire: