samedi 11 février 2012

Observer drift / Of montreal / Chairlift

2012 vient à peine de commencer mais déjà quelques albums reviennent régulièrement dans mes oreilles.


Le premier est né dans la chambre d'un jeune américain de 20 ans, Collin Ward, sans label, sans promotion, sans manager... Sous l'alias Observer Drift, il a mis en ligne gratuitement son premier album, Corridors qui se révèle une belle réussite. On pense un peu à Youth Lagoon, en plus up-tempo, qui sortait l'an passé The year of hibernation dans un style assez similaire, synthpop/chillwave.... Bref un son lo-fi, des claviers, la voix en retrait et surtout de belles mélodies pop. Composé donc chez ses parents, entre les cours, notamment de psychologie d'où vient le terme "observer drift" et un boulot dans une pizzeria, sur une période de 8 mois, Corridors est un formidable premier effort, finalement assez varié et qui n'a rien à envier à ses évidentes influences. Bien loin de se contenter de suivre le "son" du moment, Collin prouve un certain talent de compositeur/arrangeur, à en juger par la chanson-titre, Backwards, Warm Waves ou Home video...
Une excellente découverte et j'espère le début d'une belle aventure !





http://cdn.stereogum.com/files/2011/12/of-Montreal-Paralytic-Stalks-608x608.jpg
Paralytic stalks, 11ème album des déjantés Of Montreal n'est objectivement pas une grande réussite. Non, Kevin Barnes ne semble pas encore enclin à ressortir des chefs d'oeuvres de la trempe de Satanic panic in the attic ou Hissing fauna are you the destroyer ?, il n'a toujours pas envie d'écrire de vraies chansons couplet/refrain (et c'est tant mieux).....Ce nouvel album comporte quand même son lot de belles réussites, de géniales bizarreries, de funk, d'émotion et de paroles parfaites, qui le rend bien plus appréciable qu'un False priest par exemple. L'album a été entièrement composé en studio, et est marqué par l'esprit trouble de Kevin Barnes, génial leader dérangé, sorte de David Bowie des temps modernes. Un message posté sur Facebook prévient l'auditeur. Cet album n'est pas fait pour les gens heureux, à l'aise, "normaux", pour ceux qui recherchent la simplicité, le fun, mais au contraire pour un public plus torturé, angoissé, instable... Kevin a plusieurs fois mentionné, comme moi, son immense estime pour le dernier opus de Sufjan stevens, the age of adz, et bien qu'assez diffèrent musicalement parlant, on retrouve le même sentiment de folie, de désordre et d'enfermement sur certains titres. Mais la folie peut également être joyeuse et délirante comme sur Dour percentage ou spiteful intervention. Paralytic stalk est un gros méli-mélo de r'n'b, pop psyché, funk, prog, des titres à rallonges, des labyrinthes.... Parfois ça marche, on danse pas mal, on pleure un peu (pas vraiment, mais la mélancolie/la tristesse est bien présente), parfois, même avec la meilleure volonté du monde, on se perd, mais ça n'a presque plus d'importance. /fangirl.

" It's not a feel good album, admittedly,it's a fucked up journey into a troubled mind. it is a very raw and unrefined piece of art.
I just hope it helps people, like myself, feel less alone in their instability."


http://cdn3.pitchfork.com/news/44864/99a53c43.jpg

Enfin, Something le deuxième album de Chairlift, amputé d'un membre, Aaron Pfenning qui se consacre désormais à Rewards, confirme les espoirs placés en Caroline Polacheck et Patrick Wembley. Musicalement, la formule n'a pas vraiment évolué depuis Does you inspire you, sorti il y a 4 ans déjà, pas mal de claviers, des pop songs et la voix parfaite de Caroline, tout est seulement...mieux, mieux écrit, mieux produit. Si on est pas allergique à "l'électro pop" et aux années 80, il est physiologiquement impossible de résister au single Amanaemonesia, à l'excellente introduction de l'album, Sidewalk Safari où Caroline réfléchit au meilleur choix pour commettre un meurtre, à la parfaite Take it out on me qui n'aurait pas dépareillé sur la Bo de drive ou encore à I belong in your arm. Finalement, aucun titre faible sur cet excellent album qui enquille les tubes et les bonnes surprises.


 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire