lundi 18 juillet 2011

Ghostpoet - Peanut butter blues and melancholy jam

Ghostpoet, de son vrai nom Obaro Ejimiwe, rappeur anglais, a sorti son bluffant premier album en Février, et ne m’a d’ailleurs pas quitté depuis, prouvant qu’il peut encore se passer des choses intéressantes dans ce style, même après la défection de The Streets. Il partage d’ailleurs avec ce dernier le désir de raconter simplement sa vie quotidienne, la solitude, les filles, une grosse cuite, la déprime routinière…

L’album s’ouvre sur One twos, run, run, run et ces paroles cyniques « Run away. Be a real man, and fight another day. I heard that in a TV programme, so it must be right, right, right... right? ». Le jeune homme pose son flow lent et désabusé sur une musique rappelant le meilleur de la scène dubstep et future garage anglaise de ces dernières années…Mon premier contact avec cet album fut le single Cash and carry me home, où la diction se fait encore plus léthargique, comme pour coller au plus près à l’état décrit, (« My hand grip whiskey like a newborn child, last night I must admit it got quite wild…. ») que Ghostpoet retranscrit parfaitement en musique. Le propos s’accélère sur d'autres morceaux, évitant de s’enliser dans un trip dépressif et introspectif, même si le tout reste emprunt de mélancolie. La production de chacun des 10 titres présents est exemplaire, intelligente et variée (Liiines pouvant même rappeler Broken Social Scene) , et constitue la vraie force de cet album, renforcée par la narration particulière de Ghostpoet. 

Un excellent album, très ancré dans le présent, où l’on ressent parfaitement l’état d’esprit d’un Ghostpoet désabusé, en proie aux doutes et aux regrets mais qui trouve néanmoins des lueurs d’espoir et produit un album assez "catchy".

 

 

 

 

1 commentaire:

  1. En tant que grand fan de The Streets merci de m'avoir fait découvrir cet artiste!
    Je vais m'écouter ça de suite!

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