mardi 28 février 2012

La Petite Chronique de Février 2012 – The Pierces, Arkham Asylum et Edgar Poe

Bonjour tout le monde ! J'espère que vous avez bien démarré l'année et que vous vous portez tous comme des charmes.

Si ce n'est pas le cas, le nouvel album de The Pierces, You & I, devrait vous y aider. Bien qu'il soit sorti en Mai 2011 en Europe, il paraîtra le 27 Mars aux USA. Ce qui me donne encore le droit de le qualifier de nouveauté, voyons. Les deux demoiselles américaines des Pierces sont deux sœurs, Catherine et Allison. Cela fait une dizaine d'années que le duo fait de la musique et publie des albums, mais celui-ci pourrait bien les faire sortir définitivement de l'ombre. L'album doit sa naissance à Guy Berryman, bassiste de Coldplay et producteur de l'opus, qui sauve le groupe d'une séparation inévitable et leur permet de se faire un connaître à un plus grand nombre. Un sacré coup de main.
L'album est un joli recueil de chansons pop et folk. On frôle parfois le rock psychédélique avec un titre comme Love You More – dont le thème sombre et électrique rappelle étrangement nos amis de Black Rebel Motorcycle Club. Space + Time est également une jolie surprise, atmosphérique et très mélodique. Glorious est un excellent choix de single : c'est une petite pépite pop, idéale pour se réveiller le matin. Pour le reste, The Pierces profitent des moyens inédits dont elles jouissent désormais et ça s'entend : elles ont sorti l'artillerie lourde. Cet album est déjà un succès en Angleterre, mais The Pierces n'ont pas perdu ce qui faisait leur charme : deux belles voix entremêlées, rageuses ou mélancoliques, et des chansons maîtrisées. J'espère vraiment une suite à cet album, mais qui sait ? Les sœurs Pierce pourraient en décider autrement.



Du côté des livres, c'est à un roman graphique que je fais honneur aujourd'hui : Arkham Asylum de Grant Morrison et Dave McKean. Cette bande-dessinée publiée pour la première fois en 1989 est devenue un classique pour tout amateur de Batman qui se respecte. En dépit de sa date de parution, les dessins gardent une modernité étonnante. Chaque case est un tableau magnifique, onirique – cauchemardesque. L'histoire ? Le Joker ordonne à Batman, qu'il considère aussi fou que n'importe quel autre patient, de se rendre à l'asile d'Arkham sous peine de tuer tout le personnel. Au cours de son périple dans les sombres couloirs de l'hôpital, le superhéros devra faire face à certains de ses ennemis les plus célèbres – le Joker, donc, mais aussi le Chapelier Fou et Double-Face – ainsi qu'à ses propres tourments. Parallèlement, le lecteur découvre l'histoire d'Amadeus Arkham, fondateur de l'asile...
Précisons-le : c'est une bande-dessinée sombre, très violente et éprouvante, en raison des actes qui nous sont montrés mais aussi de la psychologie des personnages. L'ambiance demeure un moment après la lecture et, disons-le tout net, ce n'est pas un comic à mettre entre toutes les mains. Cependant, si vous aimez Batman, les thrillers psychologiques ou tout simplement admirer de magnifiques dessins, alors il est pour vous. Et je doute que vous regrettiez votre lecture.


Un petit film pour terminer. Stephen King, dans son essai Anatomie de l'horreur, dit que tout amateur du genre, en cherchant un peu, a « sa trouvaille » qu'il souhaite faire partager aux autres. La mienne se nomme The Black Cat, réalisée par Stuart Gordon en 2007 pour la série Masters Of Horror. C'est donc un court film de 55 minutes, ce qui ne l'empêche pas d'être passionnant et complet. Il s'agit de l'adaptation d'une nouvelle de l'immense Edgar Poe, Le Chat Noir. Mais pas seulement, car le scénariste – qui n'est autre que le réalisateur lui-même – a eu la bonne idée de la combiner avec la vie même de l'auteur. Un peu à la manière d'un Shakespeare In Love horrifique, pour reprendre l'excellente expression d'un critique.
Le film montre Edgar Poe, inquiet de la maladie de son adorée jeune femme, Virginia, en proie à l'angoisse de la page blanche. Et voilà que son chat se met à adopter un comportement étrange...
Ne vous y trompez pas, c'est bien un film d'horreur. La photo est superbe et n'est pas sans rappeler Sweeney Todd de Tim Burton, sorti la même année. Le générique lui-même, défilant sur d'anciennes illustrations pour Edgar Poe, vaut le détour. L'atmosphère gothique, angoissante, est parfaite et ravira tous les amateurs de Poe, entre autres. Une petite merveille que je vous recommande.



That's all, folks !!! See you soon, ladies and gentlemen.


2 commentaires:

  1. Je me demandais justement ce qu'étaient devenues The Pierces, j'avais beaucoup aimé leur premier album, je m'en vais de ce pas écouter You&I !

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    1. Pour ma part, j'avais seulement écouté "Thirteen Tales Of Love And Revenge" avant (leur troisième album) et je préfère "You & I". Il en est très différent mais supérieur, à mon avis.

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