samedi 28 janvier 2012

2011 bleu blanc rouge

En France aussi parfois, on sort de bons disques. Sélection personnelle et non exhaustive de quelques uns d'entre eux.


Marco est déjà longuement revenu sur Frànçois and the atlas moutain, et je me joins aux louanges. J'avais pour ma part découvert François avec Plaine inondable, et si je garde une affection particulière pour ce précédent opus, plus touchant et fragile, E Volo love reste une belle et franche réussite, avec de bonnes compos magnifiquement produites.



Un des musiciens du groupe, Pierre Loustaunau a sorti un EP sous l'alias Petit fantôme. Au programme, paroles naïves en français, et comptines pop autant influencés par le shoegaze que par le hip hop, par la variété française ou le folk psyché à la Animal Collective. Etonnant et charmant.



 Pierre fait également parti de Crane Angels, chorale pop bordelaise d'une bonne dizaine de musiciens/chanteurs. Le sylphide de Brighton est un concentré de bonne humeur, qui rassemble les influences de chacun des membres dans des compositions épiques, mais justement dosées. On croise ainsi aussi bien Grizzly bear que Radiohead, les Beach boys ou Arcade fire... L'effet chorale pourrait lasser, c'est sans compter sur des compositions solide, une atmosphère tantôt joyeuse, tantôt plus tendue. Un charme tout particulier se dégage de cet album sauvage et plein d'enthousiasme.



Cette chorale héberge aussi botibol, qui a sorti cette année Born from a shore, charmant album folk/pop/electronica. En lisant ces tags, on peut raisonnablement s'attendre à un truc chiant, un peu beau mais un peu lisse et banal. Oui mais non, le type a visiblement du talent, impossible d'en douter à l'écoute d'un morceau aussi réussi que Through the moutain, ou d'un tube de la trempe de Friends. On entends bien certaines influences, Elliott smith, Sufjan stevens, Grizzly bear (encore) ou Jeff buckley, mais on est ici bien loin d'un copier-coller scolaire et Vincent Bestaven prouve un beau talent de compositeur, déployant sa voix délicate sur des arrangements qui le sont tout autant.


JC satan. Encore des membres de Crane Angels, mais qui officient ici dans un style bien diffèrent, le rock garage. Et qui le font bien. Deuxième album, après un Sick of love paru en 2010 et plusieurs EP, Hell death samba a déjà pour lui un nom et une pochette purement géniale, ainsi qu'une sortie sur l'excellent label Slovenly Records. Décrire cet album comme du garage est surement un peu réducteur, le groupe mêlant habilement garage, psyché, punk, soul, avec un vrai sens du songwriting. In the light par exemple, pourrait totalement se trouver sur l'album des Crane Angels. On alterne ainsi entre brûlots abrasifs et poisseux, véritables hymnes garage et intermèdes pop ultra mélodiques/mélancoliques. Encore une belle réussite à Bordeaux !


Le pécheur ont partagé un split EP avec JC Satan en 2010, les voilà de retour pour leur premier album, Medieval dreams. Le groupe est constitué d'ex Last rapes of Mr Teach, désormais expatriés à Londres. Ce qui a l'air de leur réussir par si mal, cet album recevant des éloges de Rough trade ou Altered zones (succursale de pitchfork et autres)... On est toujours dans les contrées garage rock, mais on bascule rapidement sur cet album sur un versant plus horrifique, psychédélique et viscéralement tordu. Les thèmes abordés, le chant trituré, l'orgue et les guitares, tout concorde pour créer une atmosphère mystérieuse et macabre. Parfait pour la fin du monde.



Sur le même label lyonnais, Azbin records, tenu par Xavier Terracol, ex batteur des Last rapes, est sorti Possible endings de Regal. Encore des ex-Last rapes of mr teach donc, Regal aborde cette fois l'autre versant, le garage fun et mélodique.. pop. Des tubes, un rythme sautillant, des petits inflexions country, ça parle même d'amour et de paradis. Du bonheur.


1000, deuxième long format du groupe Cheveu est sûrement l'album le plus atypique de cette sélection. Difficile d'apposer une étiquette à un disque aussi radical, mélange schizophrénique de post-punk, electro lo-fi, garage psyché, voir même "hardcore" dans un beau bordel organisé bien cinglé. Aussi présents, un quatuor à cordes, une reprise de Vanilla Ica et une bonne dose d'humour noir. Ca part dans tous les sens, mais ça reste finalement assez pop, comme en témoigne les excellents Charlie Sheen, Like a dear in the headlight ou Quattro Stagioni.


Yussuf jerusalem sort son deuxième album sur le tout jeune label XVIII records, après l'excellent A heart full of sorrow ressorti par Born bad records l'an passé. Et Blast from the past n'en est pas très éloigné. Encore une pochette fortement connotée black metal et quelques morceaux, dont l'ouverture qui sont en effet proche de ce style. Mais Yussuf Jerusalem, c'est beaucoup de choses à la fois, des chansons de coeurs brisés, des balades, quelques pop songs un peu salies, une indéniable influence Western, du garage, des titres épiques, et une bonne dose de mélancolie. Un album très varié et personnel, plus abouti que le premier opus et qui donne envie de suivre fidèlement Benjamin Daures, songwriter émérite au sein de Yussuf Jerusalem.



Dans le même genre, Catholic spray propose avec Amazon hunt un premier album furieux et dérangé. Beaucoup de reverb et de delay, un son lo-fi de rigueur, un chant plus ou moins audible. Pas mal de bruit donc, les catholic spray vont droit au but, du rock garage nerveux, un peu trash, crade mais mélodique, avec une bonne touche de surf rock, des refrains et mélodies imparables. Le premier titre se nomme "Tu ne seras jamais un vrai hell's angel" et tout est dit.


Encore un bon disque de rock'n'roll made in france, cette fois influencé par le côté psychédélique de la force. Sudden death of stars ont écouté le Brian jonestown massacre, et toute la bande, Warlocks, Black angels ou Black rebel Motorcycle club. Un chant éthéré, du sitar, du tambourin, tous les ingrédients sont réunis et Getting up, going down propose 9 titres de hautes volées, entre pop sixties, et rock drogué.



J'aurai pu également mentionné l'excellent Notre Silence de Michel cloup, ex-Diabologum, les très recommandables rockeurs de The feeling of love  avec Dissolve me, ou encore le deuxième album de Mustang. Entre autres.

2 commentaires:

  1. Réponses
    1. Ahah.
      J'ai même pas écouté son dernier album, je devrais demander à ma mère.

      (non, j'rigole)

      Supprimer