mercredi 28 mars 2012

Album Culte de Mars

The Jesus & Mary Chain - Psychocandy (1985)





Aujourd’hui je vais vous parler d’un groupe écossais majeur des 80’s : les Jesus and Mary Chain, et plus particulièrement de leur premier album séminal « Psychocandy » paru en 1984.

Alors les JAMC c’est avant tout une histoire de frères (et je ne parle pas des deux frères aux gros sourcils…) celle des frères Jim et William Reid. Si Jim est le chanteur principal, William tient lui la guitare. Le line-up comprend également Douglas Hart à la basse et….Bobby Gillespie à la batterie ! (futur frontman de Primal Scream). Le groupe se fait remarquer auprès d’un autre écossais, Alan McGee qui les signe alors sur le (pas encore) mythique label Creation.Paraît alors un premier single « Upside Down » qui déclenche une vague de louanges, particulièrement de la part du N.M.E qui en fait l’un de ses chouchous.




Le groupe signa ensuite sur une filiale de WEA Records, « Blanco y Negro » début 1985 et enregistra son premier chef d’œuvre « Psychocandy ».

Psychocandy donc, et bien c’est véritablement la pierre angulaire des mouvements « noisy », « pop anorak » et « shoegaze » de la fin des années 80 et des années 90. Genre pas tellement novateur car c’est plus en fait un recyclage futé et une véritable alchimie de plusieurs influences : pop tout d’abord, essentiellement 60’s avec les productions de Phil Spector (mur de son, orchestrations…) mais aussi les Beach Boys et le Velvet Underground, ensuite c’est l’utilisation du feedback qui est réinventée, et là on pense notamment au Velvet (encore !! écoutez Sister Ray…par exemple). Ajoutez à cela un peu de punk et de post-punk (Joy Divison par exemple) et vous avez tout ce qui fait le charme des JAMC : des mélodies en or derrière des couches de larsen et de distorsion, le tout magnifiquement servi par la voix en or de Jim Reid.




L’album démarre par un morceau d’anthologie « Just like Honey », entendu entre autres dans le « Lost in translation » de Sofia Coppola, porté par une basse et une batterie minimaliste qui impose la patte JAMC d’entrée.

On trouve également une autre « ballade » remarquable : « Some candy talking » qui est tout bonnement l’une des meilleures chansons des années 80. A côté de ça, des vraies chansons rock, crades toujours, bruitistes et donc « noisy » souvent, excellentes surtout.




Si vous aimez la pop vous trouverez néanmoins derrière tous ces barbelés de sons acérés et gorgés de fuzz, de véritables chansons bien écrites, et qui tiendraient la route en mode dépouillé. Et c’est cet équilibre si instable entre pop douce et rock crade qui fait tout l’intérêt de ce disque et plus généralement de ce groupe à la discographie toujours intéressante et qui s’est avéré tout aussi séminal pour bons nombres de jeunes groupes des années 2000.

Si vous aimez ce disque penchez-vous sur des groupes tels que My Bloody Valentine, Ride, Mogwai et même Sonic Youth (pour le côté bruitiste)….et tout un tas de groupes qui doivent beaucoup aux frères Reid !

Peut être le meilleur groupe du label Creation (et la concurrence est rude !)




Si vous souhaitez vous pencher sur le label Creation Records, il y a un film docu sorti l'an dernier, qui est pas mal foutu....


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