mercredi 28 mars 2012

La Petite Chronique de Mars 2012 - The 5.6.7.8's, Sweeney Todd et The Deserteurs

Hello everyone ! Le Printemps est arrivé et c'est... encore supportable. Exhibons belles vestes et chemises tant qu'il est encore temps.

Aujourd'hui sera une chronique particulièrement musicale. Si vous avez l'habitude de lire ces billets, vous savez que j'aime parfois déroger aux règles. Après tout, je n'ai pas la prétention d'être une chroniqueuse modèle, n'est-ce pas ?
Aujourd'hui, mon but avoué est de vous faire chanter en cœur, danser, sauter dans tous les sens et... Bref.

Commençons donc par un album coup de cœur, que je réécoute régulièrement et qui me fait immanquablement sourire à chaque fois que je l'écoute. Teenage Mojo Workout, paru en 2002, de The 5.6.7.8's, fait partie de ces disques qui mettent de bonne humeur dès les premières secondes et qui ne vous lâchent plus. Le groupe, composé de trois Japonaises délurées, se présente comme un groupe garage, mais mélange aussi des influences rockabilly, R'n'B, surf et même jazz.
Bien sûr, on pourra être déstabilisé par la diction approximative de la chanteuse – tous les titres sont en anglais. Une fois ce petit « désagrément » – qui fait aussi le charme de ce groupe, pour moi – passé, on ne peut que se laisser séduire par la musique joyeuse, vintage et délicieusement folle délivrée par les trois dames originaires de Tokyo. Des furieux I'm Blue et Teenage Mojo Workout en passant par une réjouissante reprise de The Raindrops (Hanky Panky) jusqu'à une ballade aussi inattendue que In The Subway, le groupe s'amuse avec un enthousiasme communicatif. Les rugissements de Yoshiko Fujiyama rivalisent avec ceux de Joan Jett, mais la demoiselle sait aussi se faire calme et mélodieuse sur un titre plus féminin comme la joliment nocturne I Got A Man, qui donne envie de se pavaner en robe des sixties.
Quentin Tarantino et Jack White ne s'y sont pas trompés, étant chacun des fans déclarés du groupe. Le premier a fait apparaître The 5.6.7.8's dans le premier volet de Kill Bill, le second l'a invité pour un concert dans le Saint des saints Third Man Records et leur a fait enregistrer un single. (Et en parlant de White, le mois prochain sera consacré à son nouvel album, vous n'y couperez pas.)
En résumé : si vous avez envie de danser, de vous marrer, de sauter dans tous les sens, cet album est pour vous. The 5.6.7.8's sont aussi idéales pour animer une soirée – expérience vécue.


Je sens que vous allez vouloir un film, maintenant. Et comme cette chronique est merveilleusement musicale aujourd'hui, je vous recommande Sweeney Todd de Tim Burton. Je défie quiconque de n'être pas sorti du cinéma ou de sa soirée dvd en chantant à plein poumons le tubesque « I feeeel youuu Johaaannaaaaa... ». Bon. Je ne vais pas m'étendre une fois de plus sur le talent de réalisateur de Burton, qui est incontestable. La comédie musicale de Stephen Sondheim est à la fois macabre, violente, tragique et curieusement sautillante. La lugubre introduction à l'orgue donne tout de suite la couleur. Pourtant, à côté de morceaux plus lyriques comme My Friends, Johanna ou Not While I'm Around, on trouve de petites merveilles burlesques comme The Contest (chanté par un étonnant Borat) ou Pretty Women. J'ai une petite préférence pour la seconde version de Johanna, qui résume assez bien tous les aspects musicaux du film :

(Et oui, la voix de Johnny Depp est magnifique, et le film est visuellement parfait, le jeu des acteurs impeccable. Du bon Burton, donc.)

Pour finir, je voudrais revenir sur un groupe à qui j'accorde une place particulière. Je leur avais consacré une partie de ma première chronique, il est temps de récidiver.
Depuis cette chronique, The Deserteurs ont connu des changements : l'arrivée de l'adorable Louisa Bénâtre aux claviers n'est pas des moindres. La jeune fille, qui officie aussi avec son frère dans le groupe pop/folk Alone With Everybody (dont je risque fort de vous reparler), apporte un supplément d'orgues au groupe, auquel elle a parfaitement su s'adapter. Depuis quelques mois, le duo est donc devenu un trio et semble évoluer vers un rock psychédélique sûr, intense et mélodique.
Un titre comme Visions Of Confusion flirte même avec les frontières de la pop : la mélodie est accrocheuse et imparable. Redoutablement efficace.
La dernière vidéo où ils apparaissent, un recueil d'extraits de leur dernier concert (le 22 Mars), montre une évidente évolution, et un final dantesque.
S'ils pouvaient évoquer à leurs débuts un mélange de White Stripes et Black Ryder, The Deserteurs semblent de plus en plus progresser vers un style qui leur est propre, à coup d'influences warholiennes et de rythmiques hypnotisantes. Et s'avancer, petit à petit, sur le chemin des grands.


That's all, folks!!! See you soon, ladies and gentlemen.


1 commentaire:

  1. Je dois confesser, j'ai jamais vu sweeney todd. Une fois, presque, mais je me suis endormie (mais il était genre 4 h du matin)

    Un jour !

    Jamais écouté l'album de The 5.6.7.8's non plus, ta description donne bien envie en tout cas.

    Et je soutiens aussi pleinement les deserteurs, ça sonne hyper bien !

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