samedi 10 mars 2012

Cloud nothings / Pop. 1280 / Ceremony




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Du "rock" et des guitares, voilà un peu le point commun entre les 3 albums abordés ici. Le premier, Attack on memory de Cloud nothings est une magnifique surprise. J'avais déjà été séduite par les précédentes sorties du groupe (un album et une compilation) où Dylan Baldi, alors seul maître à bord, prouvait un certain talent pour trousser des petites bombes pop/punk/indé, ces petites mélodies fatales de branleurs à la Wavves (2nde période). Surprise donc en découvrant l'album qui s'ouvre sur No future/No past, une montée en puissance hypnotique, une atmosphère pesante, qui se termine par un Dylan hurlant ce mantra No future aaaand no past. On pense à Fugazi, Nirvana, aux années 90, que la tête pensante du groupe, âgé d'une vingtaine d'année a donc à peine connu. Et la baffe continue avec Wasted Days, 9 minutes d'énergie folle, petit défouloir, entrecoupé par une longue partie instrumentale et qui se termine encore une fois par un Dylan hurlant ("I though I wouuuuuld be moooore than this"). Cloud nothings est devenu un groupe, un vrai, et le choix de Steve albini comme producteur n'est surement pas anodin. Les six autres titres qui composent cet album, ne sont pas aussi surprenants et réjouissants que ce duo de tête mais néanmoins, rien n'est à jeter, l'énergie et les mélodies sont toujours bien présentes, entre pop-punk, lo-fi, indie rock voir emo. Dylan Baldi n'est pas un grand chanteur et sa voix rauque, cassée parfois, authentique en tout cas, rajoute au charme d'un album, pas révolutionnaire mais assez atypique en 2012 et parfaitement réalisé.


The horror de Pop. 1280 est un album beaucoup (beaucoup) moins adolescent que le précédent, et surtout ... beaucoup plus angoissant. Sorti chez l'excellent label Sacred bones records, le premier LP de ces new yorkais, après l'EP The Grid, pose ses bases dès le premier titre. Les types ne sont pas là pour se marrer, l'atmosphère est tendue, violente, noire, glaciale. La batterie est martiale, la basse métallique, la guitare déraille, la voix est menacante, on pense pas mal à Birthday party ou Cop shoot cop. C'est en tout cas bien sale, et ça continue comme ça sur 10 titres. Malaise. Et un album capable de nous faire cauchemarder comme ça pendant 30 minutes.. c'est sacrément jouissif ! Si l'atmosphère reste toujours aussi pesante, les titres sont eux très variés, et finalement assez mélodiques, voir tubesques. Un album que je n'écouterai pas en boucle tous les jours, pour cause de santé mentale précaire, mais qui n'en reste pas moins très recommandable. Et une nouvelle raison de chérir sans fin le label Sacred Bones records.


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Ce groupe s'est retrouvé entre mes deux oreilles uniquement grâce à la pochette de leur précédent LP, Rohner Park, un type qui fait du skate devant une maison blanche typiquement US. Musicalement, c'était en gros du punk/hardcore, des paroles hurlées et pas mal de décibels, pas le genre que j'écoute tous les jours, mais . J'avais aimé. Si on en juge la pochette, beaucoup plus sombre, ce nouvel opus, Zoo, leur 4ème, devrait être beaucoup moins fun. Et pas du tout, le groupe s'est assagi, quasiment plus de hurlements mais un chant clair, et une grosse influence garage rock, voir post punk. Plus mélodique, plus varié, Zoo reste un album punk rock, parfaitement produit et qui donne toujours envie de prendre une guitare ou de sauter partout, et qui peut plaire autant aux indie kids biberonnés aux Strokes ou autres Hives qu'aux amateurs de la scène alternative/punk.



 

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